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Électeurs sans carte d’identité: le ministère de l’Intérieur conteste les chiffres

20 février 2013, 20:00

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Le ministère de l’Intérieur confirme son désaccord. Le nombre des électeurs qui ne disposent pas de carte d’identité établie par la CENIT serait erroné.

Le ministère de l’Intérieur persiste et signe. Il confirme son désaccord sur le chiffre présenté par la Commission électorale nationale indépendante pour la transition (CENIT) concernant le nombre d’électeurs qui ne disposent pas de carte d’identité nationale.

«La déclaration du ministre Florent Rakotoarisoa est corroborée par les faits sur le terrain. Le nombre d’électeurs qui ne disposent pas de carte d’identité nationale n’approche pas 909 000», a déclaré mardi Thierry Rakotonarivo, secrétaire général du ministère de l’Intérieur.

Il a affirmé qu’il s’est appuyé sur les rapports des responsables de son département. «Nos directeurs généraux, directeurs et chefs de service sont rentrés au ministère après un déplacement sur le terrain pour superviser l’opération de jugements supplétifs et de cartes d’identité», a-t-il soutenu. «Ces rapports évoquent des chiffres différents de ceux publiés par la CENIT. Dans certaines localités, ils sont bien en deçà du nombre des électeurs qui n’ont pas de carte d’identité que nous avons pu recenser. Parfois, c’est l’inverse», a-t-il poursuivi.

Le secrétaire général du ministère de l’Intérieur a donné quelques renseignements sur l’opération de recensement menée par l’organe chargé de préparer et d’organiser les scrutins dans certaines localités. «Nous nous basons sur le recensement effectué au niveau des fokontany. Des témoignages ont attesté que les agents recenseurs engagés dans certaines communes par la CENIT ne sont pas passés dans ces localités», a-t-il indiqué.

Opération de projection
Thierry Rakotonarivo n’a pas donné de détails sur le nombre d’électeurs qui n’ont pas de cartes d’identité recensé par son département. «Nous sommes encore en pleine compilation des données. Le ministre fera son rapport en conseil la semaine prochaine», a-t-il précisé.

Le 11 février, la CENIT avait établi un chiffre de près de 800 000 électeurs potentiels qui ne disposent pas de carte d’identité. Thierry Venty, directeur de cabinet de Béatrice Atallah, présidente de l’organe chargé de préparer et d’organiser les élections, ne s’étonne pas de la situation. Il trouve «normale» l’intervention du ministère de l’Intérieur. «Nous ne contestons pas sa déclaration», concède-t-il.

Thierry Venty explique que le nombre d’électeurs sans carte d’identité indiqués par la CENIT provient de deux catégories. «Certains ont été identifiés au cours de l’opération de recensement, d’autres sont le fruit d’une projection», clarifie-t-il. Il fait part de son intention de rencontrer les responsables du ministère de l’Intérieur concernant les supposées défaillances dans l’opération de recensement. «Je viens de rentrer d’un déplacement en province, mais nous avons une réunion périodique avec le ministère de l’Intérieur et nous allons discuter de tout cela.»

Malgré ces divergences, Thierry Rakotonarivo se veut rassurant. « Nous pouvons réaliser à temps l’opération de jugements supplétifs et de carte d’identité. La liste électorale actuelle est acceptable pour organiser les élections », avance-t-il. Pourtant, la norme internationale exige un taux d’exhaustivité de 90% des électeurs inscrits sur la liste électorale. L’Institut national des statistiques évoque une projection de près de dix millions d’électeurs.

 

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