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Bill Gates : Pas de smartphone aux enfants et pas d’écran avant l’âge de 16 ans

16 mai 2025, 15:00

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Bill Gates : Pas de smartphone aux enfants et pas d’écran avant l’âge de 16 ans

Aux grands maux les grands remèdes

Votre enfant ou adolescent ne lit presque plus. Il s’isole volontiers au détriment des relations même avec ses parents. Il croit s’informer alors que les réseaux sociaux ne sont pas faits pour ça. Il se vante d’avoir des amis dans le monde oubliant de souligner qu’il s’agit du monde virtuel.

L’homme s’extasie devant le numérique, moteur des nouvelles technologies. Mais quel est l’envers de cet univers virtuel qui a tout envahi. La nouvelle idole s’appelle l’intelligence artificielle. Intéressons-nous à Bill Gates plutôt qu’aux gaudrioles d’Elon Musk. Il a co-fondé Microsoft et a ensuite démissionné. Ce philanthrope milliardaire (voir encadré) tire la sonnette d’alarme. Il stigmatise les dangers du smartphone sur les enfants et des écrans sur les ados. Ses solutions sont peut-être radicales mais bienfaitrices.

Ça tue les relations

S’il le pouvait, l’enfant resterait dans sa bulle, collé à son smartphone nuit et jour, émerveillé par un univers virtuel. Rien à voir avec la réalité physique. Il ne faut pas seulement mettre en garde contre les smartphones et les réseaux sociaux, presque devenus un fléau. Pour Bill Gates, il faudrait les bannir en attendant la maturité postadolescence. Ces outils causent des dégâts irréversibles sur l’enfant ou l’adolescent.

Les parents trop contents d’avoir la paix capitulent. Le nouveau gouvernement envisage de prendre des mesures dans ce domaine mais si on veut qu’elles soient bénéfiques, il faudrait qu’elles soient radicales. Il faut arrêter l’utilisation massive du smartphone par les enfants en supprimant carrément cet objet trompeur de communication. Les parents passeraient pour des rétrogrades, l’enfant protestera avec véhémence mais le cerveau de ce dernier serait protégé.

Pas d’écran pour les ados avant qu’ils n’atteignent l’âge de 16 ans. Ne vous laissez pas berner par des arguments comme ils veulent interagir et être en contact avec le monde… mais pas avec ceux qui les entourent dans la vie réelle. Certains vont hurler devant ces interdictions. Tout doit se faire en fonction de l’âge et de la maturité. Il faut savoir ce que l’on veut dans la société actuelle et dans celle de demain.Dura lex sed lex(la loi est dure, mais c’est la loi) !

Mais pas d’interdiction sans explication, voire conscientisation. Faire comme les autres n’est pas un argument. Bill Gates propose d’organiser des discussions collectives et régulières réunissant parents, responsables d’écoles, représentants du gouvernement. Bâtir un front commun. Pas de belles paroles en l’air mais des mesures concrètes. Mettre l’enfant ou l’ado face aux dangers de ne pas socialiser, se divertir, se développer sur le plan physique au lieu de vivre dans une bulle.

Des décisions doivent être prises et mises en pratique maintenant. N’ayons pas peur des mots. Ceci est une démarche politique. Un levier entre autres remèdes consisterait à créer des zones sans téléphone dans les écoles et limiter le temps d’accès aux réseaux sociaux dans un premier temps. Désintoxiquer graduellement. Des contrôles selon l’âge dans une société où les parents ont perdu une certaine autorité.

Interactions physiques

Ne pas exposer ces jeunes cerveaux à toutes ces plateformes attractives sans avoir préparé l’enfant sur deux plans : primo au niveau de l’émotion (tout nouveau tout beau) et secundo au niveau de la cognition qui met en jeu la connaissance, le langage, le raisonnement, l’intelligence, la résolution de problèmes, l’attention, la prise de décision. Tout ce que ces outils numériques ne peuvent pas fournir. Stimuler l’interaction physique au détriment de la dépendance numérique et virtuelle. Les reconnecter avec la réalité. Au lieu de rester des heures les yeux braqués sur les écrans ou le smartphone collé à l’oreille, sortir en plein air, renforcer les lieux de rencontres saines avec des amis ou proches de la famille, développer des connaissances, repousser l’âge de l’utilisation du smartphone tout en encadrant l’enfant. Après, il aura tout le temps pour gérer les situations et ne pas se laisser envahir. Le bien-être mental se fera sentir et non les effets néfastes d’un enchaînement irréversible. Développer l’esprit de coopération avec les autres.

Ce ne sera pas facile, surtout si les parents démissionnent de leurs responsabilités. Cellesci dépendent d’eux et non des établissements scolaires. Insistons sur ces réunions de concertation en présence de toutes les parties prenantes. C’est beaucoup plus important que le match de foot ou la suite d’un feuilleton. Mobiliser pour inverser les tendances qui indiquent que vos enfants ou ados échappent à tout contrôle.

Pas de dialogue ? Chacun isole dans une pièce à faire quoi ? Les parents à Maurice ont tendance à trop lâcher la bride. Vous connaissez les résultats. Un exemple : pourquoi ne pas instaurer un couvre-feu, une heure limite – surtout aux ados – au lieu d’aller traîner avec des copains jusqu’à des heures tardives. Pou bat enn lakol ou fim enn zwin?

Nous prêchons peut-être dans le désert puisque l’épidémie a déjà gagné beaucoup de terrain. Elle infuse dans de jeunes cerveaux encore trop fragiles. Les autorités vont-elles se contenter de demi-mesures ou pire si les parents eux-mêmes renoncent à toute tentative de désintoxication. Parce que c’est une autre forme de drogue. La vie réelle ne se situe pas à l’autre bout du fil quelque part dans le monde ou sur les réseaux dits sociaux. Ne les coupez pas de la réalité qui les attend au tournant et qui ne leur fera pas de cadeau… numérique.

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