Le député Khushal Lobine a interpellé le Premier ministre, Navin Ramgoolam, à l’Assemblée nationale hier sur la gestion des fonds issus de la Contribution sociale généralisée (CSG), en vigueur depuis septembre 2020. En réponse, le chef du gouvernement a indiqué que la CSG avait remplacé les contributions au National Pensions Fund dès son introduction, d’abord par voie réglementaire, avant l’adoption de la Social Contribution and Social Benefits Act en 2021, qui encadre tant la perception des contributions que le versement des allocations.

Navin Ramgoolam a expliqué que les taux de contribution sont de 1,5 % pour l’employé et de 3 % pour l’employeur, dans le cas où le salarié gagne jusqu’à Rs 50 000 par mois. Pour les salaires supérieurs à ce seuil, ces taux passent respectivement à 3 % et 6 %. Selon les données communiquées par la Mauritius Revenue Authority, Rs 44,6 milliards ont été collectées en contributions CSG entre septembre 2020 et fin avril 2025. Ces sommes ont été versées au Consolidated Fund. Le détail annuel des recettes est le suivant : Rs 5,25 milliards pour l’année financière 2020-2021, Rs 8,35 milliards pour 2021-2022, Rs 9,51 milliards pour 2022-2023, Rs 10,9 milliards pour 2023-2024, et Rs 10,6 milliards pour l’année financière en cours, jusqu’à fin avril 2025.

Concernant les dépenses effectuées à partir de ces contributions, le Premier ministre a déclaré qu’un total de Rs 34 milliards a été utilisé dans le cadre des différents régimes d’allocations prévus par la loi. À cela s’ajoute un montant de Rs 10,7 milliards déboursé sous forme d’allocations aux employés du secteur public et pour couvrir les contributions de l’État à la CSG.

Interrogé sur le solde actuel, le Premier ministre a été catégorique : «D’un point de vue budgétaire, il ne reste aucun solde au 30 avril 2025.» Il a rappelé la réponse donnée par l’ancien ministre des Finances à une question parlementaire le 24 octobre 2023 : «Il ne reste donc rien par rapport aux contributions de la CSG», avait-il déclaré. Le Premier ministre a ajouté que, déjà à l’époque, les fonds avaient été entièrement utilisés.

Navin Ramgoolam a profité de cette occasion pour critiquer la manière dont les fonds de la CSG ont été gérés par le précédent gouvernement. Il a dénoncé une série d’allocations accordées juste avant les dernières élections, financées par la CSG, dans ce qu’il a qualifié de «tentative de séduction électorale». Selon lui, cet épisode constitue un exemple supplémentaire de la mauvaise gestion et du gaspillage des fonds publics par le régime précédent.