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Affaire Molnupiravir
Dalida Allagapen met la responsabilité sur le dos du comité
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Affaire Molnupiravir
Dalida Allagapen met la responsabilité sur le dos du comité

@ Dev Ramkhelawon
Trois ans après le début de l’enquête concernant l’acquisition des comprimés Molnupiravir pendant la pandémie de Covid-19, pour un montant supérieur à Rs 7 millions en décembre 2021, les enquêteurs de la Financial Crimes Commission (FCC) sont revenus sur l’affaire. Ils ont de nouveau convoqué Dalida Allagapen, ancienne Directrice générale du ministère de la Santé, pour un interrogatoire ‘under warning’.
Accompagnée de son avocat Me Jean-Claude Bibi, Dalida Allagapen, sœur de l’ex-ministre Alan Ganoo, s’est présentée hier au siège de la FCC à Réduit. Selon nos informations, les enquêteurs se sont penchés sur les procédures ayant conduit à l’approbation du contrat d’achat des médicaments durant la pandémie. Dalida Allagapen a été également confrontée aux déclarations de Brijendrasingh Naeck, pharmacien principal du ministère de la Santé, qui, selon nos sources, aurait affirmé qu’elle avait donné les instructions pour valider l’achat des médicaments.
Face à ces accusations, Dalida Allagapen a réagi : «Je ne suis pas médecin et je n’ai aucune expertise en matière de médicaments. D’ailleurs, c’est un comité composé de spécialistes médicaux, voire de médecins, présidé par le ministre de la Santé de l’époque, qui prend la décision concernant l’achat des médicaments. Je n’ai aucun pouvoir sur l’approvisionnement», a-t-elle déclaré lors de son audition hier.
Une dernière séanc e d’interrogatoire est prévue pour la semaine prochaine, sous réserve de la disponibilité de son avocat, Me Jean-Claude Bibi.
Ses anciens collaborateurs : «on lui fait un faux procès»
Des fonctionnaires administratifs et techniques du ministère de la Santé estiment que c’est un faux procès qui est intenté à l’ancienne Senior Chief Executive à ce ministère. Ils précisent qu’elle n’a jamais voulu quitter son poste au ministère des Infrastructures publiques où elle était bien à son affaire pour venir au ministère de la Santé en 2021, d’autant plus qu’il était connu des initiés qu’il y avait à l’époque un désordre total à ce ministère «avec la formation de cartels dans plusieurs départements. Personne n’aurait voulu s’asseoir à sa place mais l’ordre est venu du chef du service civil et du secrétaire du cabinet d’alors et elle a dû obtempérer pour venir prêter main forte à la Santé durant la pandémie de Covid-19. Mais je peux vous assurer que c’était contre son gré.»
Un autre fonctionnaire loue son côté bosseur et son dévouement à la tâche. «Elle considérait que derrière chaque dossier, il y avait une vie humaine à sauver, une famille à aider et qu’il fallait traiter chaque dossier avec compassion et de manière responsable. Je considère que malgré sa petite taille, c’était une géante dans la Fonction publique.»
A la Santé, on se souvient aussi de sa courtoisie et de son amabilité, en sus de sa capacité à motiver les fonctionnaires à résoudre les dossiers les plus compliqués. «L’orientation qu’elle a donnée a permis de recentrer l’importance de l’équipe de santé publique et sanitaire au ministère.»
Un autre fonctionnaire trouve dommage que les politiciens et le public la jugent sur un incident, soit l’achat du Molnupiravir à un prix exorbitant, alors que sa carrière a été exemplaire. «Il ne faut pas oublier que le Molnupiravir a fait chuter le nombre de décès à l’échelle internationale, d’un mort toutes les heures en décembre 2021 à environ 60 morts en février 2022.»
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