Publicité
Messe du 1ᵉʳ-Mai
Dignité, justice, écologie : l’appel fort de Mgr Durhône pour un travail qui élève
Par
Partager cet article
Messe du 1ᵉʳ-Mai
Dignité, justice, écologie : l’appel fort de Mgr Durhône pour un travail qui élève

Lors de la messe du 1er-Mai célébrée à l’église Notre-Dame des Anges à Mahébourg, Mgr Jean Michaël Durhône a livré une homélie engagée, soulignant la richesse et la diversité du monde du travail, mais aussi les défis majeurs auxquels font face les travailleurs à Maurice.
Qu’ils soient employés chez des particuliers, sur les bateaux de croisières, en politique, dans les entreprises ou à leur propre compte, qu’ils soient Mauriciens ou étrangers, «nous participons tous, à travers notre travail, à l’œuvre de Dieu», a affirmé l’évêque de Port-Louis. Un travail qui, selon lui, «a une valeur immense aux yeux de Dieu et nous permet de découvrir notre dignité profonde».
Mgr Durhône a rappelé que cette dignité ne doit jamais être sacrifiée, même lorsqu’on cherche désespérément un emploi. Il a mis en garde contre les conditions de travail abusives et l’exploitation, en particulier des travailleurs étrangers. «Ils ne sont pas des machines. Ils méritent le même respect que tout être humain.» Il a salué leur courage, en particulier ceux qui étaient présents dans l’église ce jour-là : «Vous avez quitté vos proches pour venir travailler ici. Merci pour votre contribution. » Tout en appelant au respect des droits et à la justice dans le monde du travail, il a souligné que les travailleurs eux-mêmes sont appelés à accomplir leurs tâches avec sérieux, honnêteté et conscience professionnelle, comme le disait déjà le pape Jean-Paul II.
L’évêque a également évoqué les formes d’injustice encore trop présentes dans le pays : harcèlement, pressions psychologiques, discriminations à l’embauche selon le nom, la religion ou l’origine. «Ce n’est pas l’œuvre de Dieu», a-t-il martelé, en appelant à une remise en question collective.
Enfin, Mgr Durhône a lancé un appel à l’écologie du travail. Reprenant les paroles du pape François dans Laudato Si, il a rappelé que «l’on ne poursuit pas l’œuvre de Dieu quand, à travers notre travail, on détruit la nature». Il a évoqué les dangers qui guettent notre région — Maurice, Agaléga, Chagos — notamment les effets du changement climatique et de la mauvaise gestion des déchets.
Il a conclu en saluant les associations qui sensibilisent les travailleurs à leurs droits, tout en encourageant la formation continue et le respect de la loi.
Publicité
Publicité
Les plus récents




