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Demande de dommages
Enfant blessé par un portail : les parents déboutés par la justice
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Demande de dommages
Enfant blessé par un portail : les parents déboutés par la justice

(Photo d'illustration)
Cyril et Sarah Raphaël Rousset ont essuyé un revers en cour intermédiaire dans leur demande de Rs 1 427 280 de dommages-intérêts contre la Swan General Ltd, compagnie d’assurance de leur logement. Leur plainte faisait suite à un accident grave survenu le 10 février 2018, lorsqu’un portail de garage est tombé sur leur fils cadet, Louison, alors âgé de cinq ans.
Un accident aux lourdes conséquences
Selon les faits exposés en cour, la famille rentrait chez elle à Tamarin vers 19 h 30. L’aîné, Solal, sept ans, est entré dans le garage pour ouvrir le portail manuel sécurisé par une butée. En poussant la porte avec force, celle-ci a dépassé la butée, déraillé de son rail et basculé sur Louison, causant des blessures sévères à la tête.
Transporté d’urgence au dispensaire de Rivière-Noire, puis à la clinique Darné, l’enfant a subi une intervention chirurgicale pour traiter une déchirure de 20 cm au crâne et une autre près de l’œil gauche, nécessitant plusieurs points de suture.
Les parents soutenaient que l’assureur était responsable en raison de la défectuosité présumée du portail. En cour, ils ont produit des rapports psychologiques attestant des séquelles de l’accident sur leur fils, notamment des troubles de l’humeur et des accès de colère. Ils réclamaient également une future chirurgie reconstructive esthétique.
Cependant, la Swan General Ltd a contesté ces allégations. Son représentant a argué que le portail n’était pas défectueux et qu’aucune preuve ne démontrait que le propriétaire du logement avait connaissance d’un risque avant l’accident. Un rapport du groupe Apave, spécialisé dans la gestion des risques, a conclu qu’il s’agissait d’un problème d’utilisation et non d’un défaut manifeste.
Un jugement en faveur de l’assureur
Les témoignages médicaux ont également pesé dans la balance. Le Dr Modun, neurochirurgien, qui a examiné Louison deux ans après l’accident, a déclaré que l’enfant s’était pleinement rétabli et ne nécessitait pas de chirurgie immédiate. De son côté, le Dr Hurryparsad Gopal, chirurgien général, a confirmé que l’accident était grave, mais n’a relevé aucune incapacité permanente.
La magistrate Kevina Poollay Mootien a estimé que les parents n’avaient pas prouvé la faute lourde du propriétaire assurée par Swan General Ltd. «Aucune preuve n’a été apportée pour démontrer que l’assuré du défendeur avait connaissance d’un risque lié au portail», a-t-elle souligné dans son jugement, rejetant ainsi la demande de dommages.
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