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Débats budgétaires 2025–2026
Gavin Glover : «Choix intelligents et fin aux gaspillages»
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Débats budgétaires 2025–2026
Gavin Glover : «Choix intelligents et fin aux gaspillages»

L’unique membre non-élu du Parlement souligne d’emblée la singularité de sa position. «N’attendez pas de moi que je fustige le gouvernement sortant pour ses manquements évidents ou que je dissèque les inexactitudes – et là, je suis très poli – des accusations portées à la porte de ce gouvernement. Cependant, il est de mon devoir de veiller à ce que certaines critiques déplacées soient expliquées.» L’Attorney General (AG), relève une mauvaise interprétation des allocations des ministres délégués. La National Assembly Allowances Act sera amendée rétroactivement à novembre 2024 pour les inclure. La loi prévoit déjà des indemnités pour toutes les fonctions, dont celles-ci. L’unique oubli porte sur le montant à leur attribuer. Ces junior ministers, qui remplacent les PPS, perçoivent d’ailleurs la même somme que ces derniers – pas un sou de plus, explique-t-il. L’amendement vise simplement à corriger cette lacune technique.
Autre point abordé : la pension des élus qui prennent leur retraite. «Nous avons entendu des appels de l’extérieur pour que ceux qui bénéficient d’une pension y renoncent et ce, pour convaincre les gens qu’ils prennent eux aussi un coup, comme tous ceux qui seront affectés par la réforme de la pension de vieillesse.» Les pensions des anciens membres de l’Assemblée sont régies par la National Assembly Retiring Alliances Act de 1976. Un ancien membre a droit à une pension s’il a siégé pendant au moins deux mandats.
Toutefois, s’il est réélu, sa pension est suspendue et remplacée par les indemnités prévues pour un membre en exercice. Si elles sont inférieures au montant de sa pension, il percevra la différence. «Le Premier ministre et le vice-premier ministre n’ont donc pas droit à cette pension. Le leader de l’opposition ne reçoit pas non plus sa pension, parce qu’ils gagnent plus que ce qu’ils gagneraient en tant qu’ex-parlementaires», soulignant qu’il n’est pas nécessaire de servir un mandat complet de cinq ans pour avoir droit à cette pension. Sur le plan économique, il met en garde contre les conséquences d’une vision trop idéalisée : «Ceux qui qualifient aujourd’hui ce gouvernement d’antipatriotique devront alors faire face à une hausse des prix et à un chaos total.»
Il invite donc à une prise de conscience réaliste et rappelle que les Rs 350 millions allouées à son bureau sont modestes, mais que sa mission est essentielle. L’efficacité des institutions dépend moins du Budget que de la clarté de leur mission et de l’engagement de ceux qui les font vivre. «Ce Budget nous invite tous à faire mieux, sans disposer de moyens supplémentaires (…) cela implique de faire des choix intelligents et de mettre fin aux gaspillages.» (…) Nous travaillons pour une justice équitable, compréhensible et accessible à tous, non seulement en principe, mais aussi dans la pratique.»
«Mon bureau a pour mission de traduire cette vision en lois et une grande partie du travail est déjà en cours», en rappelant que depuis décembre, 17 projets de loi ont été adoptés ; deux autres sont prêts à être débattus ; et d’autres réformes sont en cours, avec six projets de loi en phase de finalisation. L’AG soutient que ce travail touche des personnes réelles, qui cherchent à obtenir une caution, qui naviguent dans des litiges fiscaux, qui tentent de faire appel ou de se défendre, ou qui contestent des décisions quasi-judiciaires affectant leurs droits. «Les tribunaux ne sont pas seulement là pour résoudre les litiges. Ils sont les sentinelles de notre Constitution, protégeant les droits, assurant la responsabilité et maintenant le pouvoir dans les limites de la loi.»
Parmi les mesures, le cadre physique de la justice n’a pas été oublié : rénovation de l’ancien bâtiment de la Cour suprême, réhabilitation de la toiture du tribunal de Flacq et mise en place d’un système de paiement en ligne des frais de justice et amendes. Par ailleurs, la Constitutional Review Commission commencera bientôt ses travaux, qui sont essentiels pour la crédibilité des réformes institutionnelles du gouvernement. Le bureau du DPP sera également renforcé et des ajustements statutaires, notamment pour la Public Service Commission, viseront à garantir efficacité et indépendance politique. L’objectif est clair : «Il faut restaurer la confiance, l’équilibre constitutionnel et placer le citoyen au cœur du système, pour bâtir durablement la démocratie.»
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