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Cliniques et sérénité retrouvée
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Cliniques et sérénité retrouvée

Allez, nous n’allons pas aboyer après une ambulance…
On peut comprendre que Madame la ministre ait été prise de malaise.
C’est qu’il y a tellement de tension dans ce pays, où la moindre petite incartade prend des proportions incontrôlables.
A tel point que les cliniques, lieux par excellence de la morbidité, sont devenues depuis une bonne dizaine d’années jonchées de scandales divers et variés, des havres de paix et de tranquillité.
Mises à part les visites qu’on imagine intempestives et dérangeantes de sir Anerood – quittant son Bout du Monde, au Réduit, à un jet de pierre d’Apollo Bramwell – et du tapageur Soodhun.
En vérité, toute l’île Maurice s’est couchée stupéfaite d’apprendre, mercredi soir, que Maya Hanoomanjee s’est fait admettre, pour cause de stress, en clinique privée…
Un comble pour la responsable de la Santé publique… Encore une casserole qui va la suivre longtemps encore !
Passons sur ces pitoyables dérives qui constituent le quotidien de ceux qui se croient au-dessus de la loi et qui nous traitent avec mépris. Parfois avec raison, il faut bien l’admettre, car nous nous montrons tellement impuissants, même avec la loi de notre côté.
Arrêtons-nous un moment sur Paul Bérenger qui doit se flatter d’avoir stoppé à temps la question de Reza Uteem ; ce qui lui évite d’être accusé d’avoir conduit la Dame à une dépression, même passagère.
Intéressons-nous plutôt à des choses plus exaltantes, marquées de sérénité, soit dit sans référence à celle perdue de Mme Maya.
Dimanche dernier, lexpress.mu a publié des articles sur Filip Fanchette et Didier Wong Chi Man.
Le premier, qu’on ne présente plus pour ses prises de position sans concession, a eu des propos rassurants sur l’objectif du Centre Nelson-Mandela, dont il est le président du conseil d’administration.
Après avoir souligné que la mission du centre est calquée sur la vie de Nelson Mandela, Filip Fanchette a enlevé toute ambiguïté à propos de ce que certains incendiaires veulent faire croire : « C’est un établissement pour construire la communauté mauricienne en général. La fierté dans son identité culturelle est la clé de la réussite d’un peuple. ».
Didier Wong Chi Man est moins connu, mais son point de vue ne révèle pas moins des réalités qui transforment imperceptiblement Maurice. Le créolisation, nous dit ce jeune plasticien, « se veut être un processus de création situé dans un espace de contact où les hiérarchies s’effondrent et où les cultures se fondent pour produire des expressions et des formes nouvelles ».
Cela est non seulement magnifiquement dit, mais nous permet également de sentir qu’entre les politiques manipulateurs et la réalité d’un monde que font bouger les citoyens, il y a un abîme d’une profondeur inouïe.
Voilà qui nous mène loin des blues de Maya Hanoomanjee.
On ne s’en porte que mieux…
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