Publicité
Honorables, se disent-ils…
Par
Partager cet article
Honorables, se disent-ils…

Faut-il vraiment commenter les conséquences dégoûtantes de l’altercation entre la députée rouge Deerpalsing et des policiers de Quatre-Bornes ?
Question purement rhétorique, admettons-le.
Surtout qu’après le sergent Gopal, est sanctionnée la Sub-Inspector Yovana Kistnen, de service le 20 décembre 2011 quand eurent lieu les incidents briani entre une patrouille policière et Deerpalsing.
Ce qui est étonnant dans cette affaire, c’est que le public soit surpris que les politiciens aient toujours le dernier mot…
Sait-elle seulement, la self-appointed tireuse d’élite de Navin Ramgoolam, que le sort de la Sub-Inspector Kistnen, d’une famille honorable de Quatre-Bornes, risque de ne pas laisser insensibles des électeurs du N° 18 ?
Le même public qui ira voter les yeux fermés aux prochaines élections sans se demander si le candidat choisi a vraiment les qualités morales requises pour siéger au Parlement.
Choisirions-nous pour, disons, administrer nos bâtiments patrimoniaux, nos vestiges de l’époque coloniale ou nos sites historiques, un inculte même s’il est architecte ?
Pourtant, certains de nos élus démontrent constamment par leur conduite, parfois par leur vocabulaire ou leurs vociférations, qu’ils sont indignes de la confiance du peuple.
Autre exemple du mépris dans laquelle nous tiennent les politiciens au pouvoir : les conditions dans lesquelles on compte recruter des instituteurs à la retraite.
Selon un cadre du ministère de l’Education, ces personnes qui auront consacré toute leur vie professionnelle à former des générations de Mauriciens toucheront… Rs 4 200 par mois.
Mépris pour une policière digne de porter l’uniforme et pour des retraités ayant les compétences pour transmettre des connaissances et des valeurs.
Retour vers un lointain passé, puisé du livre de Marcel Cabon Laurent-Rivet. En 1933, concernant une proposition de transport gratuit pour les députés, le député Raoul Rivet déclare à l’Assemblée législative : « Le privilège d’être parfois appelés Honorables dans les journaux qui ne leur sont pas systématiquement hostiles ; le privilège d’être parfois salués militairement par des agents de police quand ces mêmes députés ne sont pas en mauvais termes avec la direction de la police, on avouera que ce sont des privilèges assez limités. »
Dans ce même livre, Cabon rappelle ceci à propos de la première séance parlementaire suivant les élections du 10 août 1948 : « Jules Koenig demande que soit supprimé le titre d’honorable, suppression à laquelle personne n’avait jamais songé. La majorité crie tollé et la motion est rejetée. »
Privilèges limités certes, titre dérisoire. Mais pour certains cela leur donne le droit à tous les excès…
Publicité
Publicité
Les plus récents




