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Kee Cheong v/s Jayen ?

On raconte que pendant la cérémonie de présentation du livre de Jayen Cuttaree, Behind the purple curtain, les membres du MMM présents étaient divisés en deux groupes bien distincts. D’un côté, ceux qui faisaient la causette à Pravind Jugnauth – tout penaud de la drague à laquelle se livraient, sans vergogne, Bérenger et Ramgoolam.
De l’autre, ceux qui souriaient d’aise à l’idée d’un rapprochement MMM/PTr.
Là, on avait une belle brochette de politiciens calculateurs, essayant de prévoir le prochain move de leur leader, ou espérant pouvoir faire pencher son cœur d’un côté plutôt que de l’autre…
Si certains, comme Jayen Cuttaree, sentent que le rapprochement MMM/PTr est pratiquement acquis, d’autres, ceux qui ont su oublier les insultes que leur adressait il y a moins d’un an le MSM, semblent plutôt mal barrés…
Mais il y a aussi ces militants entiers, ceux dont on ne parle pas, ou si peu.
Ceux qui n’ont pas participé aux rencontres sur la réforme électorale, comme Cuttaree reçu le 13 août dernier dans le bureau de Ramgoolam, ou encore Ganoo, Bhagwan et Obeegadoo qui, une semaine plus tard, ont accompagné Paul Bérenger à Vacoas chez Pravind Jugnauth.
Des militants qui, en l’occurrence, ne figurent pas sur la liste des Usual Suspects prêts à toutes les compromissions, à tous les renoncements pour accéder au pouvoir.
Parmi ces militants qui, espère-t-on, veulent entretenir la flamme, figure Kee Chong Li Kwong Wing. Celui-là même qui déclarait le 22 novembre dernier à Fabrice Acquilina dans l’express-dimanche, entre autres choses très directes : « Un flirt, ça passe encore. Une coucherie (NdlR : entre Bérenger et Ramgoolam), en revanche, m’offenserait terriblement. Fode pa met zak dan tant. Apre, nou gayn kari zak gate. Ena indizesion ladan. »
Se pourrait-il que l’on se dirige vers un affrontement feutré, derrière des rideaux mauves éminemment épais, cela va de soi, entre carriéristes et militants nostalgiques ?
Possiblement entre Li Kwong Wing et Cuttaree.
Possiblement… A moins, bien évidemment, que le « devoir patriotique » passe avant tout, car — n’est-ce pas ? – il s’agit de sauver le pays…
Et dans tout ce fouillis de calculs politiques, la population n’arrive toujours pas à se faire entendre. Voilà qui devrait encourager les syndicats, ainsi que le suggérait dans l’express d’hier Reeaz Chuttoo, à devenir le véritable porte-voix des citoyens.
Kee Cheong Li Kwong Wing déclarait aussi dans son interview : « Ma drogue, c’est mes indignations. Je vis intensément mon engagement, je ne calcule pas. Je me shoote à l’adrénaline de mes convictions. »
On devrait lui rappeler cela à l’occasion.
Pour l’encourager à se battre pour ces convictions-là…
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