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L’exemplaire constable Vyapooree

4 mars 2011, 04:18

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De la démocratie et de la probité.

Jack Bizlall et ses amis du Front Anti-Répression structurent l’Observatoire de la démocratie, dont le début des activités coïncidera avec les célébrations du 12 mars.

Ce qu’il faut retenir d’emblée, c’est que cette organisation comprendra trois comités chargés d’enquêter, de juger de la validation des informations recueillies et de soumettre des rapports.

Il faut noter également que le respect de la confidentialité et celui de la protection des sources seront pris en compte dans le cadre des enquêtes que mènera l’Observatoire. C’est dire que ses animateurs prennent les choses au sérieux et mesurent l’ampleur de la tâche qui les attend.

Ce sont là autant de notions auxquelles sont peu familiers nos concitoyens. Or, pour fonctionner correctement, cet Observatoire de la démocratie doit forcément s’inscrire dans une logique qu’accepteraient nos concitoyens. Une logique qui voudrait que les atteintes à la démocratie soient clairement démontrées et que ces violations encourent une forme de sanction.

Sinon, on court le risque de voir cette organisation être confrontée, d’une part, à la perplexité quant à sa réelle efficacité et, de l’autre, à la défiance par rapport à sa capacité d’agir comme garde-fou.

Mais la vraie logique démocratique devrait, éventuellement, avec le temps, finir par s’installer, grâce à des organisations comme l’Observatoire. Il y a une vingtaine d’années, en France, on a pu constater que des idées de gauche, comme celles ayant trait à la réduction de la fracture sociale, avaient fait leur chemin, même au sein d’un pouvoir de droite. Ce qu’ils en ont fait est une autre question

A Maurice, des notions encore inconnues il y a une quinzaine d’années, comme celle de la bonne gouvernance, de conflits d’intérêt ou encore de l’interdiction faite aux salariés de directly ou indirectly requesting gifts en échange de faveurs, sont autant de principes qui aujourd’hui règlent peu à peu nos activités professionnelles.

S’il fallait une preuve pour démontrer cela, il suffit d’évoquer le cas du constable Patrice Vyapooree. Voilà un jeune homme qui, ni vu, ni connu, aurait pu tranquillement empocher Rs 500 d’un conducteur qu’il a surpris en flagrant délit d’utilisation de son portable au volant.

Se satisfaisant sans doute de ce qu’on lui offre comme salaires pour effectuer le travail pour lequel il a été embauché, le constable a refusé cet unsolicited gift sans hésitation.

Peu importe la valeur que le conducteur indélicat accordait à ses fonctions.
Rs 500 ou Rs 144 millions, c’est à l’aune de sa probité que l’on juge un homme en position d’autorité…

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