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Le MMM se remaque

On veut bien admettre que ce titre est aguicheur, encore que le terme « maquer » n’implique pas nécessairement la présence d’un souteneur, mais aussi pour désigner la constitution d’un couple.
En l’occurrence, dans ce cas précis, un duo qui ne présage rien de bon, ni pour le MMM, ni pour la population.
Sir Anerood Jugnauth avait bon dos depuis le vote du comité central mauve ! Tout le monde lui est tombé dessus, le sommant à commenter une situation interne au MMM. Tout y passe d’ailleurs, y compris le sempiternel appel au respect des institutions, à tel point que même les maires ont avec beaucoup d’inélégance refusé de se rendre au Réduit, ne se rendant pas compte que, justement, cette attitude démontre justement un manque flagrant de respect pour cette institution qu’est la présidence.
Dans ce jeu de dupes, de tartufferie à outrance, c’est à qui, parmi les politiciens au pouvoir, poussera le plus grand cri de vertu outragée. Ils semblent tous avoir oublié la fameuse interview de SAJ du 2 avril 2010 dans laquelle il dénigrait Paul Bérenger. Et Ramgoolam voudrait nous faire croire que Jugnauth père n’avait pas été partie prenante des négociations entre le Parti travailliste et le MSM pour les élections de 2010.
Et si hier le Premier ministre a voulu se sentir rassuré, a accepté ce que lui a débité le vieux renard, il ne faut pas croire pour autant que les tractations et les permutations entre ces trois bandes sont terminées.
D’autant plus qu’un politicien au Réduit ne peut être au-dessus de la mêlée…
La nomination du président de la République passe par des calculs politiciens, par diverses tractations…
Même Cassam Uteem, le plus sobre et le plus élégant de nos présidents, a agi en homme politique quand il a refusé de signer le Prevention of Terrorism Act, en 2002.
Mais Ramgoolam a bien raison de parler de MedPoint 2, le versant financier des stratégies politiques depuis deux ans.
On veut bien croire que cet intense cinéma politique tient le peuple en haleine. Et sa déception sera à la mesure de sa passion pour les acteurs politiques quand il se rendra compte que presque la moitié de l’électorat a voté pour ceux qui ont acheté MedPoint avec notre fric, et que l’autre moitié a voté pour ceux qui ont profité de cette transaction…
Il y a dix ans, les Français pour leurs présidentielles avaient été confrontés à un choix terrible : choisir entre Jean-Marie Le Pen et Jacques Chirac, match qu’ils qualifiaient de super-menteur contre super-voleur…
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