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A part ça ?

13 mai 2011, 04:34

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«J’aime trop manger et je tiens trop à la vie ; nous avons décidé de saisir la justice

Ceci est une déclaration faite le lendemain de la Fête du travail par Elysée Chantoiseau, qui, contre vents et marées, continue à se battre pour que les retraités de l’industrie sucrière reçoivent ce qui leur est dû.

Cette remarque relève à peine d’une boutade, M. Chantoiseau sachant bien qu’une grève de la faim n’aboutira pas à grand-chose, l’exemple récent des employés d’Infinity constituant un exemple flagrant.

Sans vouloir diminuer le mérite de Jeff Lingaya et malgré l’admiration que force l’engagement de ce jeune homme, qui, en mars, était aux côtés de Cynthia Résidu pour soutenir les ex-employés de Jean Suzanne, il est important de revenir sur l’arme que constitue une grève de la faim.

En Inde, Anna Hazare, qui se définit comme un disciple du Mahatma Gandhi, avait observé une grève de la faim en avril dernier pour protester contre la corruption des dirigeants de son pays. Dans cette grande démocratie, qui peut donner au reste du monde des leçons en matière de transparence, de nombreux scandales financiers ont été dévoilés depuis l’année dernière, et le gouvernement central de la Grande Péninsule a cédé à Hazare, faisant adopter le Jan Lokpal Bill.

Mais le mouvement de protestation d’Anna Hazare ne lui a pas attiré que des louanges. Dans un blog au titre parlant - consulter http://kafila.org/2011/04/09/at-the-risk-of-heresy-why-i-am-not-celebrating-with-anna-hazare/ - Shuddhabrata Sengupta, réalisateur et écrivain, soutient à propos de l’institution anticorruption mise en place par le gouvernement indien, «those who often cry hoarse about ‘democratic values’ seem to be turning a blind eye to the authoritarian strains within this draft ‘Jan Lokpal Bill’ as a clear indication of how powerful the politics of cynicism actually is».

Et va jusqu’à traiter le mouvement de Hazare, proche du Chef ministre d’extrême-droite au Gujarat, Narendra Modi, de «massive move towards legitimizing a strategy of simple emotional blackmail». Estimant que «the force of violence, whether it is inflicted on others, or on the self, or held out as a performance, can only act coercively. And coercion can never nourish democracy».

La coercition ne peut en aucun cas nourrir la démocratie.

Mais Shuddhabrata Sengupta parle de l’Inde où existe le Right to Information Act…

A part ça ?

A part ça, dans l’île Maurice démocratique où on dit que règne l’Etat de droit, on peut compter sur les doigts d’une main les justiciables pour faits de corruption, de conflits d’intérêt et autres malversations qui se retrouvent derrière les barreaux, étant habituellement très malades.

Si ne sont invoquées les enquêtes de l’ICAC, quand on veut connaître des détails sur des affaires louches…

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