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Refusons d’être des Résignés…

21 octobre 2011, 04:22

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Le week-end dernier, la planète a vécu au rythme des Indignés, avec manifs à foison dans les grandes villes du monde.

Certains ne le savent peut-être pas, mais le mot « indigné » a pris une dimension politique après la publication d’un petit livre signé Stéphane Hessel, Indignez-vous !

Un livre publié après un discours que ce dernier a prononcé en mai 2009 sur le plateau des Glières, en Haute-Savoie, lieu connu de Résistance au nazisme durant la Seconde Guerre mondiale, lors d’un rassemblement de l’association Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui.

Dans ce livre, qui a connu un succès phénoménal depuis sa parution vers la fin de 2010, Stéphane Hessel, 93 ans, écrit ceci dans un chapitre intitulé L’indifférence : la pire des attitudes :

« Nous vivons dans une interconnectivité comme jamais il n’en a existé. Mais dans ce monde, il y a des choses insupportables. Pour le voir, il faut bien regarder, chercher. Je dis aux jeunes : cherchez un peu, vous allez trouver. La pire des attitudes est l’indifférence, dire « je n’y peux rien, je me débrouille ». En vous comportant ainsi, vous perdez l’une des composantes essentielles qui fait l’humain. Une des composantes indispensables : la faculté d’indignation et l’engagement qui en est la conséquence »

Il est vrai que depuis la fin des années 1960 jusqu’à vers 1982 (suivez mon regard), on pouvait trouver facilement à Maurice des tonnes de raisons de s’indigner, tant au plan politique que de l’économie, de la culture, de l’éducation, de la misère qui augmentait, de l’insécurité, de, de…

Mais… Ces mêmes raisons de manifester une colère salutaire n’existent-elles pas toujours ?

Que s’est-il donc passé ?

Pourquoi donc se laisse-t-on faire comme ça ?

Cherchons la réponse du côté de ceux qui poussaient à l’indignation et qui se complaisent aujourd’hui à imiter ceux qu’ils critiquaient…

Mais aussi du côté de ceux qui n’ont pas connu la période du militantisme actif mais qui essayent de rallumer de vieilles flammes.

A cet égard, ceux qui auraient pu être les Indignés locaux ont donné un bel exemple de manque de responsabilité lundi dernier. L’idée était pourtant belle : le groupe Azir Moris organisait un happening devant l’Hôtel du gouvernement avec des balais. Jameel Peerally expliquait : « Il y a beaucoup d’ordures dans le Parlement et nous venons dire qu’il est grand temps pour un grand coup de balai. »

Le hic : sur la photo illustrant l’événement, on voit deux jeunes manifestantes en train de pouffer de rire comme dans une cour de récré… Ce qui rend frivole cette action d’éclat.

Mais au lieu de nous résigner devant ce ratage lamentable de ceux qu’on espérait être nos Indignés à nous, tournons-nous donc plutôt vers des anonymes qui font preuve de lucidité dans leurs analyses. Comme une certaine Queen Pious

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