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Sorties pour Ramgoolam

Ainsi, il a suffi que Sarat Lallah boude Tassarajen Pillay Chedumbrum lors de l’inauguration de l’ICT BPO Conference and Networking Forum le mercredi 5 octobre pour que le petit peuple s’imagine une guerre de Titans.
Entre, d’une part, un ministre soucieux du sort des employés exploités sans vergogne à Mauritius Telecom et, de l’autre, le grand patron complice avec des exploiteurs néo-colonialistes français de cet état de choses.
Le petit peuple toujours à l’affût des moindres soubresauts entre les puissants qui dirigent nos vies doit aussi se demander jusqu’où ira le bras de fer mettant aux prises le ministre du Travail et l’association des patrons. Shakeel Mohamed reproche à la Mauritius Employers Federation de refuser de ratifier la convention sur le Decent Work Country Program. Cela en représailles au fait qu’il ait eu recours au National Remuneration Board pour les points en litige entre la Mauritius Sugar Producers Association (MSPA) et le Joint Negociating Panel de l’industrie sucrière.
A propos de Shakeel Mohamed toujours. Beaucoup d’observateurs ont dû sourire jeudi dernier quand il s’est élevé contre la manière dont la police a traité « Showkut », emmené en fin de compte à l’Apollo Bramwell en ambulance, précisant que s’il était l’avocat du président du MSM, il aurait piqué une crise.
Certains ont dû y voir une sorte de dissidence par rapport au bloc monolithique rouge. D’autres ont su comprendre que le calcul électoraliste était bel et bien présent.
Depuis juillet 2005, et peut-être même avant, Navin Ramgoolam est passé maître dans l’art d’entretenir un flou artistique autour de ses actions politiques, d’avoir plusieurs fers au feu en même temps quitte à se débarrasser de l’un ou l’autre au moment voulu.
Ni Lallah, ni Pillay Chedumbrum ne seront ciblés par Ramgoolam : l’un permet de rassurer le partenaire stratégique de MT et l’autre de démontrer que ce gouvernement se soucie des employés en situation précaire.
Quant à la sortie de Mohamed contre les méthodes policières, le chef du gouvernement a su dès vendredi dernier en tirer partie, affirmant qu’il ne croit pas que Soodhun allait disparaître de la circulation et ou tenter d’échapper à la justice.
Les seuls à qui le pardon de Ramgoolam ne sera pas accordé sont Kalyanee Juggoo et Dhiraj Khamajeet, l’une pour son ego disproportionné et l’autre pour sa bêtise.
Pour les autres, ce sont davantage des portes de sortie offertes au chef. Qui méritent juste récompense.
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