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11 mars 2011, 04:12

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Tout est une question de communication.

Certains foncent tête baissée, sûrs de leur bon droit - celui que confèrent la puissance de l’argent et les relations bien placées – ; d’autres s’y prennent bien plus intelligemment.

Dans un cas comme dans l’autre, cela relève du cynisme, si ce n’est d’une pointe de mépris pour le citoyen ordinaire.

Pour les premiers, la stratégie est fort simple : aller de l’avant avec la certitude que les objectifs seront atteints coûte que coûte, malgré les protestations des grognons.

Les autres font des analyses sociologiques très poussées et prennent en compte les répercussions sociales de leurs projets. Ce qui leur permet des stratégies de mitigation (pour utiliser un terme technique qui donne l’impression d’être très intelligent).

Mais le résultat pour les uns et les autres seront les mêmes.

Le lecteur n’aura pas manqué de faire le lien entre ce qui précède et la question de déviation routière à Mon-Choisy, avec abattage impitoyable de flamboyants.

Quand le Trou aux Biches Hotel décida en 2007 d’entreprendre des travaux d’envergure, les protestataires, pour la plupart des habitants du morcellement Jhuboo, situé derrière le terrain de golf de l’établissement, ne s’étaient pas élevés contre le projet, mais plutôt contre le fait que la route côtière allait être déviée pour passer derrière ce golf.

A l’époque, dans une pétition, ces habitants soutenaient que le groupe Beachcomber «are already making well over Rs 1,5 billion profits per annum and they should not be allowed to endanger our privacy, peace and tranquility in their quest to make more profits».

Donc, ce projet put être mené à terme, la stratégie de mitigation s’étant révélée payante en fin de compte. Car Beachcomber eut des réunions «d’information et d’explications» avec les habitants concernés.

Concernant le Tarisa Resort de Mon-Choisy, c’est une autre paire de manches, le malheureux (façon de parler) promoteur n’ayant pas le bonheur de disposer d’un service de communication efficace.

Une cellule de communication lui aurait évité toutes sortes de soucis et à un responsable de travaux de dire : « Nous sommes en règle et il s’agit là d’un terrain privé. Il faut que les gens réalisent que c’est avant tout un projet de développement

C’est précisément ce qui lui est reproché : privilégier le développement au détriment de l’intérêt commun.

Et qu’on ne vienne pas évoquer l’argument cher aux travaillistes de développement à deux vitesses ou d’autres raisonnements à relent raciste…
Il n’y a que ceux qui savent en profiter et les autres qui, bientôt, ne verront la mer qu’en se juchant sur les murs des établissements hôteliers.

 

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