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Un certain 7 décembre…

2 décembre 2011, 04:16

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Diasporaman invite, à la lecture du billet sur Azor Adélaïde, à « exhumer les tranches de vie de notre passé politique ».

 

Nous prenons notre bien aimable lecteur au mot.

Arrêtons-nous à cette même période. Azor Adélaïde est tué le 25 novembre ; douze jours plus tard, le MMM accueille à bras ouverts Anerood Jugnauth. C’était le 7 décembre 1971.

Y avait-il une grosse surprise pour les observateurs politiques de l’époque ? Pas vraiment puisque le 1er octobre déjà, la presse avait annoncé la démission de l’Acting Senior Crown Counsel du Parquet pour, éventuellement, se joindre au MMM.

Il y avait un peu plus de deux mois entre l’annonce de cette adhésion et la conférence de presse de Paul Bérenger, qui estimait « qu’avec son expérience et sa sincérité, Anerood Jugnauth a un rôle à jouer au sein du MMM et dans un gouvernement MMM ».

L’inamovible secrétaire général mauve d’alors évoquait également « l’urgence de la situation ».

Bérenger faisait allusion à la tension dans le port ; au décès de Fareed Muttur le 7 octobre ; à la présence grandissante des syndicats proches du MMM ; à la violence politique qui aboutit à la mort d’Azor Adélaïde…

Et — comme quoi il n’y a rien de nouveau sous le ciel mauricien – aux négociations rompues entre Bérenger et le Parti travailliste.

Beaucoup de choses se sont donc déroulées durant ces deux mois.

Et Jugnauth pendant cette période-là ? Dans des ouvrages sur cette période, on sait peu de choses des whereabouts de celui qui sera, en 1981, le “Premier ministre du changement”.

Selon sa biographie (officielle) écrite par un certain Kevin Shillington, il était en Inde avec son épouse, découvrant Bombay, Delhi, le Kashmir, Jaipur, Agra et le Taj Mahal.


A la lumière de ce que l’on sait des négociations, ouvertes et rapidement rompues la plupart du temps, que Bérenger entreprend régulièrement avec les travaillistes (références à 1991 et à 2011), il s’en est fallu de peu que Jugnauth n’eût eu en 1971 à se contenter de plaider en cour de justice pour le reste de sa carrière.

Diasporaman ajoutait ceci à son invitation : « Non par nostalgie mais pour dire non à ces mascarades du jour et pour mettre les pendules à l’heure, quand la gauche est en retard et la droite déréglée. Kontinué fouillé ! »

 

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