Deux événements porteurs d’espoir pour ceux qui croient qu’une Ile Maurice différente est possible.

Et un autre qui montre que le communalisme a la peau dure…

D’abord, le combat de Rezistans ek Alternativ et du Blok 104 pour que l’ethnicité n’ait plus droit de cité lors des consultations populaires à Maurice.
Ensuite, lié à ce combat, l’engagement d’un citoyen modèle qui a aidé à financer leur appel au Privy Council : Singfat Chu Chun Lin, mathématicien enseignant à la National University of Singapore (NUS).

Quitte à froisser la modestie de ce Mauricien exemplaire, il faut rappeler qu’il expliquait ainsi son geste : « Je ne peux pas dire que je suis un Mauricien si je ne soutiens pas ce combat. »

Et il rappelait ceci : « Quand j’étais à l’université, ma famille avait souvent des problèmes pour m’envoyer de l’argent. Ma sœur empruntait régulièrement de l’argent à ses collègues dans l’usine où elle travaillait. Et, là, il n’y avait pas de communautés. Je suis reconnaissant de cette solidarité et j’ai décidé que c’est aujourd’hui mon devoir de rapatrier cette générosité sans barrière au pays. »

Dans leur combat, Rezistans ek Alternativ et le Blok 104 ont eu récemment à faire face à la résistance (!) de l’Electoral Supervisory Commission (ESC). Dans un communiqué, deux membres de cette formation politique ne cachaient pas leur agacement : « Une commission de supervision électorale responsable d’organiser des élections législatives démocratiques aurait eu honte d’un système menant au rejet de 16 % de candidatures dans des élections nationales. Non. La ESC, défendant la logique communaliste, est fière d’un tel système et soutient que c’est cela la démocratie. »

Il faut croire que ce pays est traversé par des forces obscures qui veulent à tout prix préserver un système pourri.

Ou alors les Mauriciens progressistes sont vraiment inconscients de l’incapacité de ce pays de se débarrasser de ses vieux démons communaux.
D’autant plus que des citoyens ordinaires, dont on ne peut douter de la bonne volonté, semblent regretter l’époque du football ethnique. Ainsi, du 24 octobre au 11 novembre, le public est encouragé à venir donner de la voix pour encourager les anciennes équipes de football que sont le Scouts Club, le Cadets Club, le Dodo Club, le Racing Club, la Fire Brigade et l’équipe de la Police.

Ainsi, tout le monde y trouvera son compte, l’équipe de la force policière permettant sans doute de se donner bonne conscience…