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Voyoutocratie

Passons sur les impairs protocolaires lors de la confrontation entre sir Anerood Jugnauth et Yatin Varma le mercredi 21 mars à l’ouverture de la conférence sur les médias.
Car le protocole, au point où nous en sommes, on devrait s’en ficher un peu finalement…
Ce qui choque, c’est de constater la déliquescence de notre classe politique, et là, on parle des trois formations principales et de leurs leaders respectifs.
Les entorses au protocole n’en constituent qu’un symptôme somme toute assez accessoire.
Le plus surprenant dans les manières de Varma et de sir Anerood, c’est le manque de respect pour les fonctions qu’ils occupent, cela accentué par leurs argumentations délirantes.
L’un découvre que la MBC est aux ordres du pouvoir, comme si c’était une nouveauté, comme si, lui-même, n’avait pas nommé Dan Callikan au même poste à un moment de sa carrière de Premier ministre pour justement s’assurer de ce même rôle de manipulateur de l’opinion publique.
SAJ se pose en libérateur de la presse occultant ses propres excès en son temps…
Excès que Varma se fait fort de rappeler, d’ailleurs.
Mais l’Attorney General trouve commode de faire l’impasse sur ceux des travaillistes commis au début des années 1970 alors que le père de son leader était Premier ministre.
De tout cela, nous en sommes les témoins impassibles, pour ne pas dire passifs…
Dans son livre sur Nicolas Sarkozy, L’Impétueux, Touments, tourmentes, crises et tempêtes, Catherine Nay souligne, à propos des manières du président français, que les analystes considèrent qu’il a dévalué sa fonction, qu’il l’a désacralisée, que sa personne « a perturbé le cérémonial solennel de la République ».
Ramené au plan mauricien, il est manifeste que les responsabilités politiques ont échu à des personnes incapables de les assumer.
Varma et SAJ nous ont montré où la soif ou l’ivresse du pouvoir, dépendant à quelle étape de ce cheminement ils se trouvent, peuvent mener nos hommes politiques.
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