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Débats budgétaires 2025–2026

Joe Lesjongard : «Trahison électorale historique» et «Démantèlement de l’état providence»

19 juin 2025, 04:00

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Joe Lesjongard : «Trahison électorale historique» et «Démantèlement de l’état providence»

Le leader de l’opposition a livré un réquisitoire contre la réforme de la pension de vieillesse annoncée dans le Budget 2025-2026. Joe Lesjongard a accusé le gouvernement de ne pas avoir respecté ses engagements électoraux. «Ce budget est la plus grande trahison électorale de notre histoire», a-t-il déclaré, une rupture entre le peuple et le pouvoir. Il déplore l’abolition progressive de la Basic Retirement Pension (BRP), dont l’âge d’éligibilité est repoussé à 65 ans sur cinq ans. Il fustige une «profonde injustice envers les travailleurs manuels et les femmes au foyer». Pour lui, «le gouvernement a agi sans étude d’impact, sans consultation préalable, et dans un amateurisme total». La mise en place précipitée de deux comités ministériels après les réactions à l’annonce de cette réforme démontre pour lui le manque de préparation et la fragilité politique de cette décision.

Il accuse le gouvernement d’alimenter la confusion à travers un rapport économique non signé, le State of the Economy. «Ce rapport anonyme, soi-disant préparé par des consultants, a instauré une psychose dans la population pour justifier l’austérité. Mais personne ne sait qui l’a écrit.» Il rappelle que les chiffres officiels de novembre 2024 démontraient la solidité de l’économie et souligne une contradiction quand le gouvernement invoque «une caisse vide» pour couper dans les pensions, aides sociales et l’éducation gratuite, alors que des ministres ont effectué 33 voyages à l’étranger et se sont offert des véhicules neufs, y compris le Premier ministre. «Ce budget marque le début du démantèlement de l’État providence. Ce gouvernement n’a pas de cœur pour les plus vulnérables, mais il en a un très grand pour les grosses fortunes», a-t-il ironisé.

Joe Lesjongard a fustigé l’attitude de membres de la majorité, qui ont publiquement critiqué la réforme tout en restant au gouvernement. Il a mis en garde contre l’impact de cette réforme sur la paix sociale. «Ce gouvernement joue avec le feu (…) La colère du peuple est réelle.» Il a exhorté le gouvernement à revenir sur sa décision. «Le gouvernement de 2005 avait dû faire marche arrière sur cette même réforme face à la pression populaire. J’espère que ce sera à nouveau le cas. Il ne peut y avoir de compromis sur une injustice aussi flagrante.»

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