Publicité
Blanchiment d’argent présumé
La charge provisoire contre Sham Mathura rayée en cour
Par
Partager cet article
Blanchiment d’argent présumé
La charge provisoire contre Sham Mathura rayée en cour

Sham Mathura, directeur du BSP School of Accountancy and Management, n’est plus sous le coup d’une charge provisoire pour blanchiment d’argent. Celle-ci a été rayée hier par la magistrate de la cour de district de Port-Louis Sud. L’affaire, cependant, est loin d’être close. La Financial Crimes Commission (FCC) affirme que l’enquête est presque bouclée et que le dossier sera bientôt soumis au Directeur des poursuites publiques (DPP) pour avis.
Sham Mathura avait été arrêté en janvier 2025 par la FCC sous une accusation provisoire de blanchiment d’argent, en vertu des articles 3(1)(b), 6 et 8 de la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act de 2002, combinés aux articles 44(1)(b) de l’Interpretation and General Clauses Act. Il avait comparu en cour de district de Port-Louis le jour même. Aucune objection n’avait été formulée par la FCC à sa remise en liberté sous caution de Rs 25 000 et une reconnaissance de dette de Rs 200 000. Il avait également versé Rs 20 000 pour obtenir l’autorisation de quitter le territoire.
Cette arrestation faisait suite à une enquête entamée en 2017 par la FCC, portant sur des abus présumés de fonds publics. Sham Mathura est soupçonné d’avoir induit en erreur le Human Resources Development Council (HRDC) en réclamant des remboursements pour des formations fictives dispensées par son établissement. Selon les enquêteurs, BSP School of Accountancy and Management aurait demandé un remboursement de Rs 144 000 pour des formations prétendument suivies par une douzaine d’étudiants… formations qui, en réalité, n’auraient jamais eu lieu.
L’ancien campaign manager de l’Alliance Lepep est également accusé d’avoir recruté de jeunes stagiaires sous le Youth Employment Programme, avec la promesse de leur verser Rs 8 000 mensuellement. Mais la réalité aurait été tout autre, selon les enquêteurs, la moitié de cette somme – soit Rs 4 000 par jeune – a bien été versée par le HRDC à l’établissement, mais n’a jamais atteint les bénéficiaires. Plusieurs jeunes lésés ont porté plainte. La FCC maintient que, sur la base des éléments de preuve réunis jusqu’ici, Sham Mathura a bel et bien commis une infraction de blanchiment d’argent. Le retrait de la charge provisoire par la cour ne signifie donc pas un abandon des poursuites, mais plutôt une étape procédurale avant la soumission du dossier au DPP.
Publicité
Publicité
Les plus récents




