Publicité
Plainte de l’ACP Boodhoo
La Police Welfare Association dans la tourmente
Par
Partager cet article
Plainte de l’ACP Boodhoo
La Police Welfare Association dans la tourmente

L’assistant commissaire de police Raj Boodhoo, trésorier de la Police Welfare Association (PWA), se retrouve une nouvelle fois sous les feux des projecteurs. Il a porté plainte pour atteinte à sa réputation et diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux. Dans sa plainte faite au poste de police des Casernes centrales, il dénonce une campagne de dénigrement orchestrée, selon lui, par certains membres de la force policière, dans le but de discréditer l’actuelle direction de la PWA à l’approche d’une assemblée générale, prévue le 20 juin.
Cette réunion, validée par la Cour suprême, permettra aux membres de voter sur une résolution cruciale mais plusieurs publications en ligne – des vidéos, messages et commentaires – viendraient, selon l’ACP, perturber ce processus démocratique. Il évoque des vidéos publiées par deux policiers en uniforme, contenant des propos hostiles et incitant les membres à s’opposer au comité actuel. Ces actions, selon lui, vont à l’encontre des devoirs de réserve et de loyauté imposés par le Police Act et les Standing Orders.
Parmi les allégations circulant sur les réseaux sociaux, on retrouve l’accusation selon laquelle il aurait acquis un campement d’une valeur de Rs 25 millions à travers des pratiques douteuses ou encore des liens présumés entre la PWA et l’affaire Sunkai/ Ponzi – accusations qu’il qualifie de haute diffamation et déjà jugées infondées par les autorités compétentes. Il cite également des captures d’écran issues de groupes tels qu’Acheter Vendre ou Échanger et Proud Hindu, qui relaient des messages calomnieux à son encontre.
Dans sa plainte, l’ACP Boodhoo dénonce également l’utilisation présumée de véhicules de la police pour transporter certains membres à l’assemblée générale, dans une tentative d’influencer le vote – une pratique qu’il compare à des abus passés impliquant un ancien commissaire de police.
Sollicité pour une réaction, l’ACP Boodhoo affirme être victime d’un complot. Se enn tantativ pou zet labou. Zot pe sey fer tou pou ki sa eleksion-la pa pas bien», dit-il. Il soutient que plusieurs publications sur les réseaux sociaux, hautement diffamatoires, visent non seulement lui mais aussi d’autres policiers. Il affirme ne pas savoir si les auteurs de la lettre envoyée à la Financial Crimes Commission (FCC) sont les mêmes que ceux à l’origine de cette campagne en ligne.
Ce n’est pas la première fois que Raj Boodhoo est ciblé. En novembre 2024, une lettre anonyme, envoyée à la Financial Crimes Commission, avait soulevé de graves soupçons sur ses déplacements à l’étranger, réalisés en compagnie de l’ancien commissaire de police, Anil Kumar Dip. Selon ce document, l’ACP Boodhoo aurait voyagé à 12 reprises entre 2022 et 2024, totalisant près de 200 jours à l’étranger, sans que ces déplacements ne soient répertoriés dans les Police Routine Orders. Il aurait rarement soumis de demande officielle de congés.
La lettre affirme également qu’il aurait bénéficié à plusieurs reprises d’escortes policières à l’aéroport, parfois assurées par des éléments du Central Crime Investigation Department, pour éviter les contrôles douaniers. D’autres éléments troublants ressortent: trois promotions obtenues en deux ans, accumulation inhabituelle de jours de congé et liens présumés avec une écurie de chevaux et un opérateur de jeux bien connu. Il est aussi question de biens potentiellement détenus à Dubaï, bien que cela reste à confirmer.
Face à ces éléments, ses collègues ayant mené une enquête discrète en interne ont transmis le dossier à la FCC. Ils estiment qu’il pourrait y avoir eu une infraction à l’article 22 de la Financial Crimes Commission Act, qui concerne l’usage abusif d’une fonction publique à des fins de gratification pour autrui.
Ce n’est pas la première fois que l’ACP Boodhoo fait face à la justice. En septembre 2011, il avait été arrêté et inculpé provisoirement pour faux et usage de faux à la suite d’une plainte déposée par le sergent Jaylall Boojhawon. Cette affaire portait sur un document transmis au Registrar of Associations dans le cadre de la PWA. Il a été libéré sous caution de Rs 20 000 et après signature d’une reconnaissance de dette de Rs 50 000. Aujourd’hui, il poursuit toujours l’ancien policier Boojhawon en justice pour diffamation.
Publicité
Publicité
Les plus récents




