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Enquête judiciaire sur la mort de Pravin Kanakiah

«La thèse d’un acte criminel ne peut être exclue», dit le Dr Sudesh Kumar Gungadin

20 février 2025, 06:02

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«La thèse d’un acte criminel ne peut être exclue», dit le Dr Sudesh Kumar Gungadin

Le Dr Sudesh Kumar Gungadin estime qu’on ne peut écarter la thèse d’un acte criminel car Pravin Kanakiah était mort avant d’avoir atteint l’eau @Tony Fine

Les travaux de l’enquête judiciaire visant à faire la lumière sur la mort de Pravin Kanakiah, ex-Procurement Officer au ministère des Finances, se sont poursuivis en cour de Souillac, hier, devant la magistrate Ameerah Dhunnoo.

Le rapport d’autopsie du chef du service médico-légal de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, a été au centre de cette audience. Il a été interrogé par Me Damodarsingh Bissessur, Senior State Counsel au bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP).

Le Dr Gungadin avait pratiqué l’autopsie de Pravin Kanakiah dont le corps sans vie avait été retrouvé à Gris-Gris, le 11 décembre 2020. Il avait attribué la cause du décès à un traumatic subarachnoid hemorrhage.

Lors de son audition, le Chief police medical officer a expliqué avoir relevé plusieurs blessures sur le corps de la victime lors de l’autopsie, pratiquée le jour même de la découverte du corps. Celles-ci étaient situées à la tête, aux bras et à l’abdomen. La majorité des blessures avaient été faites avant la mort (ante-mortem), certaines ayant été infligées peu avant le décès tandis que d’autres étaient post-mortem.

Le Dr Gungadin a expliqué qu’il existe deux probabilités pour des blessures traumatiques : la première lorsque la tête heurte une surface dure lorsque l’on chute de plusieurs mètres, et la seconde lorsque des forces contondantes (blunt forces) sont appliquées à la tête.

Il a également précisé que les blessures post-mortem de Pravin Kanakiah auraient pu avoir été causées par les récifs. Mais il affirme que la victime était déjà morte au moment où son corps a touché l’eau. L’absence d’eau dans les poumons et le passage d’air montrent que Pravin Kanakiah était mort avant d’être dans l’eau.

La victime présentait aussi des lacérations à la tête mais aucune fracture. Selon le Dr Gungadin, «la thèse d’acte criminel (foul play) ne peut être exclue.» «Foul play cannot be excluded and investigating officers would be the right persons to confirm», a-t-il répondu à Me Damodarsingh Bissessur. Une contre-autopsie a également été effectuée par le Dr Satish Boolell, ancien Chief police medical officer, en présence du Dr Gungadin.

Par ailleurs, Outham Appadoo, le beau-frère de Pravin Kanakiah, également entendu, a démenti avoir évoqué un suicide auprès de la police. Confronté à une déposition qu’il aurait donnée, il a expliqué avoir des doutes sur la signature qui lui est attribuée et qui ne ressemble pas trop à la sienne. ll a aussi évoqué un appel qu’avait reçu Pravin Kanakiah, le 9 decembre, qu’il avait trouvé étrange car la victime est allée prendre l’appel dans sa voiture alors que d’ordinaire, il prend ses appels devant tout le monde.

La reprise des travaux a été fixée au 21 mars

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