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Élection du nouveau Pape
Le conclave s’ouvre sous haute spiritualité
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Élection du nouveau Pape
Le conclave s’ouvre sous haute spiritualité

Les yeux seront tous rivés vers la cheminée sur la chapelle Sixtine à Rome à partir d’aujourd’hui pour surveiller la fumée blanche qui apparaîtra pour annoncer l’Habemus Papam (le nouveau pape). Photo : AFP
Alors que les résultats des élections municipales viennent tout juste de tomber à Maurice, l’attention des Mauriciens – comme celle du monde entier – se tourne désormais vers un autre scrutin, d’une toute autre nature mais tout aussi historique : l’élection du prochain pape. C’est à partir d’aujourd’hui, mercredi 7 mai, que commence l’un des événements religieux les plus suivis dans le monde. Les regards se braquent vers le Vatican, dans l’attente d’un signe symbolique fort : l’apparition tant espérée de la fameuse fumée blanche s’échappant de la chapelle Sixtine, qui annonce l’élection d’un nouveau chef de l’Église catholique. Et Maurice n’échappe pas à cette ferveur mondiale.
C’est désormais officiel : le conclave peut débuter. Les 133 cardinaux électeurs, tous âgés de moins de 80 ans, s’apprêtent à entrer dans la majestueuse chapelle Sixtine pour élire celui qui succédera au pape François, décédé il y a deux semaines. Notre cardinal Maurice Piat est déjà à Rome, accompagné du vicaire général Georgy Kenny. Tous deux suivent de très près le déroulement de cette élection hautement symbolique et spirituelle. «Depuis les funérailles du pape François, les cardinaux se réunissent chaque matin en congrégation générale. Ce sont des moments riches d’échanges fraternels où ils partagent leur vision sur l’état actuel de l’Église et les enjeux du monde contemporain. C’est aussi l’occasion pour eux de mieux se connaître», explique le père Kenny. Il souligne que ces rencontres quotidiennes permettent de discerner, dans la prière, la personne la plus apte à guider l’Église dans les années à venir.
Messe solennelle avant le huis clos du conclave
Hier s’est tenue la dernière congrégation générale. Ce matin, une messe solennelle «pro eligendo Pontifice» sera célébrée à 10 heures, heure de Rome (midi à Maurice), en la basilique Saint-Pierre. Tous les cardinaux y participent, y compris le cardinal Piat. Cette célébration liturgique marque le point de départ spirituel du processus électoral. Dès cet après-midi, à 18 h 30 heure mauricienne, les cardinaux électeurs entreront officiellement en conclave. Coupés du monde extérieur, ils seront enfermés dans la chapelle Sixtine jusqu’à ce qu’un nouveau pape soit élu. Il faut savoir que le Vatican a même annoncé qu’il couperait le signal téléphonique à l’intérieur de la cité pendant le conclave, sans affecter pour autant la place Saint-Pierre.
Les cardinaux de plus de 80 ans, comme le cardinal Piat, qui ne participent pas au vote, restent à Rome, dans l’attente du résultat, partageant avec les fidèles une ambiance de prière et de recueillement. «L’atmosphère est profondément spirituelle ici. Ce moment est unique : on sent le poids de la responsabilité qui pèse sur les épaules des cardinaux. Nous invoquons l’Esprit Saint, acteur principal de ce conclave, pour qu’il inspire leur choix», confie encore le père Kenny.
Des favoris, mais aussi de possibles surprises
Le processus est clair : les 133 cardinaux voteront à huis clos, en toute confidentialité, jusqu’à ce que l’un d’entre eux obtienne une majorité des deux tiers, soit au moins 89 voix. Ce n’est qu’à ce moment-là que le monde découvrira le nom du nouveau souverain pontife, chef spirituel de 1,4 milliard de catholiques.
Le premier jour de conclave prévoit un seul tour de vote, généralement symbolique. Il s’agit souvent d’un vote de respect ou d’amitié. Ce n’est qu’à partir du lendemain que le rythme s’intensifiera avec quatre scrutins par jour – deux le matin et deux l’après-midi. Les bulletins seront brûlés deux fois par jour : une fumée noire signifie qu’aucun pape n’a encore été choisi ; la fumée blanche annoncera l’élu.
Dès jeudi, les premières tendances devraient se dessiner. Certains noms reviennent régulièrement parmi les favoris ou papabile : l’Italien Pietro Parolin, le Maltais Mario Grech, le Patriarche latin de Jérusalem Pierbattista Pizzaballa, l’archevêque de Marseille Jean-Marc Aveline ou encore le Philippin Luis Antonio Tagle. Chacun incarne une sensibilité, une vision, une espérance. Mais, comme lors de l’élection du pape François en 2013, les surprises ne sont jamais à écarter. L’Esprit Saint pourrait inspirer un choix inattendu, loin des pronostics. D’ici là, l’attente se poursuit… dans la foi, la prière et une ferveur mondiale palpable.
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