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Dr Farhad Aumeer : «Mo ti bizin les banla touy mwa ?»

Le député dénonce la tournure communautariste de l’affaire sur les réseaux sociaux

19 avril 2025, 09:30

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Le député dénonce la tournure communautariste de l’affaire sur les réseaux sociaux

Quelques jours après l’incident survenu à Bois Rouge – où il aurait été victime d’agression et de menaces – le député Farhad Aumeer brise le silence. Il dénonce fermement une campagne à connotation communautaire qui enfle sur les réseaux sociaux. Selon lui, cette affaire a désormais dépassé le cadre judiciaire pour dériver vers des discours polarisants et dangereux.

Sollicité pour réagir, le médecin et parlementaire confie que ses proches sont profondément affectés par la violence des propos relayés en ligne. «Mo bann pros inn fini sekoue par sa zafer-la… me la, kan zot trouve kouma dimounn pe vir sa lor enn zafer comunal, zot plis ki afekte», dit-il.

Revenant sur l’agression présumée survenue le dimanche 13 avril au rond-point de Bois-Rouge, le Dr Aumeer s’interroge, avec émotion et une colère à peine contenue : «Eski mo ti bizin les banla agres mwa, touy mwa, divan mo madam ?» D’après sa version des faits, il circulait en voiture avec son épouse lorsque deux individus sont sortis de leur véhicule pour le menacer verbalement et physiquement. Les suspects ont été arrêtés, puis relâchés sous caution après leur comparution, mardi, devant la cour de district de Pamplemousses.

Mais pour le député, l’affaire ne relève plus d’un simple accrochage routier. Il se dit «dégoûté» par l’évolution des événements. «La prosenn fwa, mo pa pou al donn enn statement lapolis. Mo trouve ki pe servi sa pou diviz dimounn», lance-t-il avec amertume. Avant d’ajouter : «Quoi qu’il m’arrive, la prochaine fois, je laisserais les voyous m’attaquer. Kan ou an danze, ena bien tigit dimounn ki soutenir ou. Plutôt être attaqué et se défendre héroïquement que d’être insulté par des barbares.»

Ses proches sont tellement marqués par cet incident qu’ils refusent désormais d’utiliser le véhicule dans lequel il se trouvait ce jour-là, par crainte pour leur propre sécurité.

Face à ce qu’il qualifie de dérive inquiétante, le Dr Farhad Aumeer lance un appel à la responsabilité collective : «Je m’attendais à ce que tout le monde condamne ces agissements. N’utilisez pas mon nom pour diviser.» Il en appelle aussi à une réaction ferme de l’État : «Les autorités doivent sévir contre ceux qui sèment la division et la haine communale.»

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