Le Mouvement socialiste militant (MSM) monte au créneau après la publication de la déclaration officielle de l’Attorney General qui a répondu à Pravind Jugnauth. Dans un communiqué transmis à la presse, la direction du MSM exprime son inquiétude face au silence de l’Attorney General sur plusieurs points jugés cruciaux pour la souveraineté nationale. Le MSM demande au gouvernement de préciser si, dans le cadre de cet accord, Maurice a accordé au Royaume-Uni un droit de veto sur tout projet envisagé dans l’ensemble de l’archipel – exception faite de Diego Garcia.

Autre point d’interrogation : le rôle de la Joint Commission établie entre les parties mauricienne, britannique et américaine. Le MSM veut savoir si cette entité tripartite détient désormais le pouvoir décisionnel final sur les projets concernant l’archipel, un pouvoir qui aurait auparavant été entre les mains exclusives de l’État mauricien après une Security Review. Le parti demande également si cette commission peut exercer un droit de veto non seulement sur Diego Garcia, mais sur l’ensemble des îles de l’archipel.

Pour le MSM, il est fondamental que le gouvernement clarifie si cette Joint Commission constitue un simple forum de discussions ou si elle dispose, dans les faits, d’un réel pouvoir décisionnel. La réponse à cette question est capitale, selon le parti, pour évaluer le degré d’autonomie et de souveraineté dont dispose encore Maurice sur ces territoires stratégiques.

Rappelant que la souveraineté sur l’archipel des Chagos avait été au cœur des négociations conduites par le précédent gouvernement, le MSM affirme que tout recul sur cette question constituerait une atteinte grave aux droits du pays. Le parti déplore le manque de transparence dans la communication gouvernementale et estime que la population mauricienne mérite des réponses claires. Il dénonce ce qu’il qualifie de tentative de «noyer le poisson» sur un sujet d’importance nationale.