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Meurtre du policier Abhising Santock

Sa mère bouleversée par son affectation à l'ADSU

4 mars 2025, 09:45

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Sa mère bouleversée par son affectation à l'ADSU

L’agression a eu lieu au restaurant Chez Brigitte, à Sainte-Croix, dimanche soir. © Kiranchand Sookrah

L’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) a été secouée par un incident dramatique qui a coûté la vie à l’un de ses membres dimanche soir. Le Police Constable (PC) Abhising Santock, un policier ayant 14 ans de service et récemment affecté à l’ADSU Metropolitan North de Port-Louis, a été mortellement agressé par trois individus alors qu’il était en service. Son corps a été transporté à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo pour l’autopsie, dont les conclusions ont révélé un décès des suites d’une stab wound to the heart. L’autopsie a été pratiquée par le Dr Sudesh Gungadin et le Dr Prem Chamane, médecins légistes de la police.

Une altercation qui a mal tourné

Tout a commencé lors d’une altercation entre le constable Santock et un groupe de trois individus, incluant ses informateurs, qui partageaient un verre au restaurant Chez Brigitte à Sainte-Croix. Selon les témoignages recueillis, l’altercation, d’abord mineure, a pris une tournure violente.

Les représailles du policier :un acte impulsif

Après l’agression, le PC Santock n’a pas immédiatement alerté ses collègues. Au lieu de cela, il s’est rendu à son poste. Il a ensuite sollicité ses collègues de la police d’Abercrombie pour le transporter à l’hôpital. Une nouvelle recrue a alors pris le fourgon pour le conduire à l’hôpital. Le PC Santock a demandé à la nouvelle recrue de retourner sur les lieux avant de se rendre à l’hôpital car il ne retrouvait plus ses clés de voiture. Arrivés sur les lieux, il a eu une altercation avec la bande qui y était encore.

Dans un geste impulsif et vengeur, il a crevé les quatre pneus du véhicule d’un de ses agresseurs, un chauffeur de taxi. Ce geste aurait mis ce dernier dans une colère folle, provoquant une attaque brutale contre le policier à coups de sabre et d’un tonfa. Pris au dépourvu, PC Santock a été gravement blessé. Une fois à l’hôpital, il n’a pas survécu à ses blessures.

L’un des agresseurs, identifié comme Louis Patrick John Sham, 52 ans, chauffeur de taxi résidant à Résidence La Cure, a été arrêté par la Criminal Investigation Division Metro North après l’enquête menée par l’assistant surintendant de police Seewoo et ses hommes, sous la supervision du surin- tendant de police Bansoodeb et du surintendant Behary. Le suspect a été arrêté à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, Port-Louis, après des soins ayant aussi été blessé lors de l’altercation.

L’agresseur fait désormais l’objet d’une enquête pour son rôle dans cette agression mortelle. La Major Crime Investigation Team, dirigée par le chef inspecteur Jugoo et l’inspecteur Ramjheetun, sous la supervision du surintendant de police Seeburruth, a pris le relais. Il a comparu devant le tribunal de Port-Louis sous une charge provisoire de meurtre et comme la police a objecté à sa remise en liberté, il a été reconduit en cellule policière. D’autres suspects sont recherchés.

meutre1.jpg Abhising Santock a été mortellement agressé par trois individus alors qu’il était en service.

Son parcours

Abhising Santock avait rejoint les forces de l’ordre en 2010. Il avait travaillé à la Special Mobile Force, à la Divisional Support Unit, à l’Information Room de la police, au poste de police de Line Barracks, à la Flying Squad et depuis septembre, à l’ADSU.

Il est à noter qu’il avait déjà été impliqué dans un accident de la route mortel pendant la pandémie de Covid-19, où il conduisait sous l’emprise de l’alcool. Cet accident avait fait l’objet d’une enquête.

Témoignages de la famille et des proches

La famille d’Abhising Santock, bouleversée par la perte de ce père et mari, a exprimé sa douleur. Rahul Santock, le frère de la victime, a confié : «Mon frère était un homme calme, discret et un excellent collègue. Il ne méritait pas de finir ainsi et nous sommes tous dévastés.» La mère du policier, selon ses proches, était particulièrement bouleversée du fait que son fils était affecté à l’ADSU, en raison des nombreux potentiels ennemis dans le milieu qu’il pourrait se faire.

Swaraj Dhurumsing, le cousin de la victime, a partagé sa peine : «Quand j’ai appris la nouvelle ce matin (NdlR, dimanche), je ne pouvais pas y croire. Abhising était quelqu’un de très apprécié, toujours souriant et amical envers tout le monde. C’était un passionné de pêche et il était très proche de ses camarades. Il ne méritait pas une telle fin.»

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