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Après le rejet de la plainte de Rs 25 millions pour brutalité policière

Les frères Samrandine obtiennent gain de cause en appel et l’affaire sera jugée sur le fond

2 février 2025, 06:30

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Les frères Samrandine obtiennent gain de cause en appel et l’affaire sera jugée sur le fond

Billy et Ricardo Samrandine, battus par des policiers en mars 2020.

Après avoir essuyé un revers devant la Cour suprême, où la juge Shameem Hamuth-Laulloo avait rejeté, le 1er juillet 2024, leur plainte de réclamation de dommages de Rs 25 millions contre l’État, les frères Samrandine étaient revenus à la charge. Par l’intermédiaire de Me Erickson Mooneapillay et de l’avoué Roshan Rajroop, Mark Billy Guyard et Ricardo Désiré Samrandine ont interjeté appel en 2024. Dans un jugement rendu le 30 janvier, les juges Iqbal Maghooa et l’Acting Chief Justice Nalini Devat ont annulé la décision précédente.

Cette affaire avait fait grand bruit après la diffusion d’images montrant une confrontation entre la police et la famille Samrandine le 24 mars 2020. Ce jour-là, des tensions sont survenues à Résidence Vallijee, lorsque les forces de l’ordre sont intervenues au domicile des Samrandine. Les policiers avaient demandé à des personnes rassemblées dans la rue de rentrer chez elles, en raison du confinement lié à la pandémie de Covid-19. N’ayant pas obéi, certains se sont rendus dans une maison.

Selon la police, les membres de la famille Samrandine, qui ne respectaient pas le Quarantine Act, auraient été violents et auraient endommagé des véhicules de police en lançant des projectiles. Les plaignants, quant à eux, affirment que deux policiers ont agressé leur mère à l’aide d’un «tonfa» avant de pénétrer chez eux, armés. Par la suite, d›autres policiers de la SSU encagoulés et armés seraient venus sur place. «On nous a malmenés avec des ‘tasers’ et avons été victimes de brutalité policière», ont-ils déclaré.

Les juges de la Cour suprême ont rejeté l’argument de la juge Hamuth-Laulloo, qui avait estimé que les actes allégués des policiers, fondant la plainte des demandeurs, ne pouvaient être imputés à l’État, et ce, en raison de la distinction entre faute personnelle et faute de service. Les frères Samrandine s’opposaient à ce raisonnement. En conséquence, l’affaire a été renvoyée devant la Cour suprême pour être examinée sur le fond.

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