Cette affaire a semé la panique. Une femme a été aperçue vendredi matin, le 24 janvier, devant l’école publique Raoul Rivet, à Port-Louis, distribuant des friandises aux enfants. La méfiance s’est installée, certains craignant que les friandises ne contiennent des substances illicites. La femme, prénommée Husna, raconte, elle, qu’elle a distribué les friandises avec l’accord des parents.

Ce sont deux parents qui ont alerté le policier en service à proximité de l’école, qui régulait la circulation. L’agent a alors informé la police de Line Barracks pour tenter de localiser la femme. Le directeur de l’établissement a été informé et a été prié de réunir immédiatement tous les enfants présents pour récupérer les chocolats offerts par la femme. Un chocolat en possession d’un élève a été sécurisé. Pendant ce temps, deux sœurs, en Grades 2 et 5, qui avaient déjà consommé les chocolats distribués, ont été conduites à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, à Port-Louis, et leurs parents ont été informés.

Des examens médicaux ont été réalisés sur les deux enfants et les résultats se sont avérés normaux. Les chocolats sécurisés ne contenaient aucune substance suspecte. Les friandises étaient parfaitement authentiques.

Toutefois, la police lance un appel à la prudence et demande aux responsables d’écoles de sensibiliser les élèves, lors des assemblées matinales, au fait de ne jamais accepter de nourriture ou de substances comestibles provenant de personnes inconnues. Depuis cet incident, la police sera présente chaque matin devant les grilles de l’école Raoul Rivet, à l’arrivée et à la sortie des élèves.

«Accusée à tort»

Les proches de Husna relatent qu’elle a été accusée à tort. Son image a été ternie, déplorent-ils. «C’est une femme très impliquée dans le social. Elle est allée à un mariage et est ensuite allée partager son repas avec des sans-abri. Elle est très religieuse ; elle a même fait son hadj. Malheureusement, elle n’a pas d’enfants, mais elle a beaucoup d’amour à donner lorsqu’elle voit des enfants.»

Ses proches d’ajouter : «Li pa dan sa bann move semin ki zot pe rod fer krwar. Ena bann foto montaz inn sirkile. Pa bann bonbon ki li ti pe partaze. Nous avons des membres de la famille en Angleterre qui lui ont envoyé une boîte de chocolats. Elle voulait simplement partager ça avec les enfants.»

Cette dernière raconte qu’elle a distribué les friandises avec l’accord des parents. Ce jour-là, elle venait de déposer sa nièce, qui fréquente aussi l’école Raoul Rivet, et avait décidé de donner des friandises aux enfants. Husna se dit stressée et affirme que son moral a été affecté par cet incident. Par mesure de sécurité, elle a choisi de ne pas sortir pendant quelques jours.

«Sa fason zot inn fer lor internet, li kapav gagn bate. Ena dimounn pe krwar bann foste kinn sirkili. Zot pa konn laverite. Bann kinn fer sirkil fos nouvel, pou ena enn zour kot zot mem zot pou bizin rann kont», lâchent les proches de Husna.