L’interrogatoire des différents protagonistes concernant le prêt de Rs 45 millions accordé à Menlo Park Ltd par la Mauritius Investment Corporation (MIC) s’est poursuivi hier, mercredi 15 janvier. Une préposée de la MIC, exerçant comme Senior Executive – Asset Monitoring Officer, a été entendue par l’Anti-Money Laundering Unit du Central Crime Investigation Department à la Sterling House, à Port-Louis. Huns Biltoo, de la firme KPMG Mauritius, a également été appelé à fournir des explications. Les enquêteurs ont voulu savoir si la firme KPMG avait préparé un rapport sur Menlo Park relatif à sa demande de prêt. Huns Biltoo a affirmé que KPMG n’avait jamais été sollicitée pour cette démarche. Rien d’incriminant n’a été trouvé après ses explications.

La séance d’interrogatoire s’est également poursuivie pour Jitendra Bissessur, ex-Chief Executive Officer (CEO) de la MIC. La session de questions-réponses avec l’ex-CEO de la MIC continuera dans les jours à venir. Jitendra Bissessur a affirmé qu’il ne pouvait pas autoriser des montants dépassant Rs 500 000 et qu’il avait recommandé un prêt de ce montant à Menlo Park.

Pour rappel, Menlo Park Ltd, qui compte parmi ses filiales Pulse Analytics, une entreprise ayant réalisé des sondages avant les élections législatives de 2024, a bénéficié d’un prêt de Rs 45 millions alors que sa demande initiale avait été rejetée. Un premier montant de Rs 10,2 millions a été transféré par Menlo Park Ltd peu après que l’argent a été crédité, sur deux comptes bancaires appar- tenant à Stéphane Adam et à sa sœur, Mary-Queenie Adam, parmi les gérants de la société, alors que les Rs 34 millions restantes ont été gelées dans une banque commerciale, depuis fin 2024.

Dans cette affaire, l’ex-gouverneur de la Banque de Maurice, Harvesh Seegolam, a été arrêté. Il lui est reproché d’avoir comploté avec d’autres personnes pour que la deuxième demande de Menlo Park Ltd soit reconsidérée par la MIC. Harvesh Seegolam s’est défendu en affirmant qu’il ne siégeait pas au conseil d’administration de la MIC.

L’ex-ministre des Finances, Renganaden Padayachy, sera également appelé à fournir des explications.