Ayman Jaunoo, suspect dans l’agression meurtrière d’Ashfaaq Magdoume, 26 ans, a été libéré sous caution de Rs 100 000 par la cour de Pamplemousses le 16 janvier, une semaine après son arrestation. Jaunoo est l’un des cinq individus accusés d’avoir violemment attaqué le jeune homme, dans la rue près de son domicile à Plaine-des-Papayes, le 18 décembre dernier.

En cour, l’enquêteur principal a expliqué que le 18 décembre 2024, la police s’est occupée d’un cas d’agression à Jayeal Road, Plaine-des-Papayes où Ashfaq Magdoume, a été retrouvé blessé et saignant abondamment. Transporté et admis à l’hôpital SSRN, il devait décéder le lendemain sans pouvoir donner de déclaration. La cause du décès a été attribuée à une embolie pulmonaire à la suite de ses blessures.

Sur le lieu de l’incident, il y avait une caméra de sécurité de la ville, qui a été récupérée et visionnée. «Les images ont révélé que plusieurs personnes ont agressé la victime et cinq coaccusés ont été arrêtés, dont le requérant qui a été mis en détention le 7 janvier. Le demandeur a été invité à être confronté à la séquence vidéo mais il a refusé. Son explication à ce sujet n’a donc pas pu être enregistrée», confie l’enquêteur.

Pour étayer son objection à la motion de mise en liberté du suspect, le policier a déclaré qu’un témoin sur le lieu de l’incident n’avait pas encore identifié le demandeur et que la procédure d’identification devrait être effectuée. «L’arme n’a pas été retrouvée et par conséquent, la police a des raisons de croire que si le demandeur est libéré, il pourrait falsifier l’arme. D’ailleurs depuis l’agression mortelle, le demandeur était recherché. Je peux dire aussi qu’en visionnant les images, il y avait quelque chose de sinistre concernant le demandeur dans la séquence vidéo qui incriminait le demandeur. Sa déclaration doit être enregistrée pour obtenir sa version lorsqu’il est confronté aux images», a-t-il poursuivi.

L’enquête ne comporte pas de prélèvements d’ADN ni de fouilles, et le demandeur n’a pas encore été examiné médicalement. Certaines déclarations des coaccusés doivent également être enregistrées. Selon le témoignage de l’investigateur, l’enquête peut prendre un mois supplémentaire.

Après avoir écouté ce témoignage, la magistrate Donna Chung Kow Cheong, a accordé la liberté à Ayman Jaunoo, qui est père d’un enfant de deux mois.

Pour rappel, cette agression menée par un groupe circulant à bord de deux véhicules distincts a pour toile de fond une affaire de vol. D’après les informations fournies par le père de la victime, Ibrahim Ameer Magdoume, son fils avait été accusé de vol par les résidents de la localité, notamment par un couple dont le domicile aurait été cambriolé en décembre 2023. Ashfaaq Magdoume, déjà fiché par les services de police pour des délits antérieurs, notamment l’agression d’un homme de 68 ans au sabre, était un récidiviste bien connu.