La date du Budget a été précisée avec l’ajournement du Parlement au jeudi 5 juin prochain. En marge de la présentation du Budget, la commission économique du Mouvement socialiste militant (MSM) s’est réunie aujourd’hui 14 mai. Une conférence de presse, menée par l’ex ministre Mahen Seeruttun a suivi.

Il a d’abord précisé que l’ex ministre des Finances, Renganaden Padayachy aurait aimé être présent, mais «nou tou kone ki kalite represion li pe fer fas». Avant de dérouler une longue liste de ce qu’il a allégué être les «mensonges» du gouvernement en place.

«Si vremem lakess vid, kouma pe roule ? » s’est demandé l’ex ministre. Il a affirmé que si la situation était aussi difficile que celle présentée par l’actuel gouvernement, «il aurait fallu faire mini-budget, prendre des mesures vraiment drastiques. Pourquoi attendre six mois pour présenter le Budget ? » Il s’est aussi demandé : «Est-ce que les acquis déjà budgétés ont sautés ?» Cela en référence aux subventions sur le riz ration, le gaz ménager, la farine. «Est-ce que la pension, les allocations pour les enfants et les mères de famille ont été coupées ?» a-t-il poursuivi.

Mahen Seeruttun a souligné que depuis le changement de gouvernement, toutes les dépenses prévues par l’ancien régime ont été honorées. Avant de revenir longuement sur les promesses de l’actuelle alliance au pouvoir. Celle de la baisse du prix de l’essence, «par Rs 30 au lendemain des élections. Sur le marché mondial, le prix du baril a baissé», a-t-il rappelé. Il a cité la baisse promise des prix des produits de consommation courante, celle de l’électricité. Les promesses d’internet gratuit pour tous, et de gratuité des médicaments. Ou encore le congé de maternité étendu sur un an.

Après avoir constaté que les inaugurations, «c’est des ruban oranges partout, pe rod deklar piti ki pa pou zot», il a fustigé la conduite actuelle des affaires. Notant que le tourisme « est à son niveau le plus bas ». Que le taux de croissance est en baisse. Selon lui, le Budget sera basé sur une fabrication de toutes pièces, c’est-à-dire, le document intitulé State of economy. «Jusqu’à l’heure, ils n’ont pas dit qui l’a préparé, quelle méthodologie a été utilisée, ni sur quels chiffres il est basé».

L’ex ministre s’est demandé d’où provenait l’argent pour le recrutement annoncé de 1 500 infirmiers, ainsi que l’exercice de recrutement de nouveaux policiers en cours. Avant de critiquer les «extravagances à répétition : la garden party, les voitures, l’anniversaire d’une Junior minister à Genève. Ce qu’ils essaient de faire croire à la population n’est pas vrai ».