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Licenciements à la Local Government Service Commission

Paul Bérenger : «On annule un recrutement illégal et politique»

29 mai 2025, 08:00

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Paul Bérenger : «On annule un recrutement illégal et politique»

Lors d’une conférence de presse tenue hier, le Premier ministre adjoint, Paul Bérenger, s’est exprimé sur la décision de la Local Government Ser vice Commission (LGSC) de licencier quelque 1 800 employés recrutés à la veille des élections générales. Selon lui, ces embauches étaient à la fois illégales et motivées par des considérations politiques.

Paul Bérenger a indiqué qu’un sous-comité ministériel a été mis en place par le Cabinet vendredi afin d’examiner ce dossier. Quatre ministres en font partie : Deven Nagalingum (Sports), Ranjiv Woochit (Collectivités locales), Rajesh Bhagwan (Environnement) et Mahen Gondeea (Arts et culture). «Ils ont fait un excellent travail. Le mardi 27 mai, nous avons présenté les conclusions au Premier ministre», a précisé Paul Bérenger. «Ce que nous annulons, c’est un recrutement illégal et politique.»

Il a rappelé que selon l’article 4 de la Local Government Service Commission Act, seule la LGSC est habilitée à recruter du personnel pour les municipalités et conseils de district. En vertu de l’article 71(2) de la même loi, toute décision doit être prise avec la participation d’au moins trois membres de la commission. Or, selon Paul Bérenger, à la veille des élections, le gouvernement du Mouvement socialiste militant a contourné ces règles en déléguant ce pouvoir à l’ancien président de la LGSC, sans l’aval requis. «L’Attorney General, conseiller du gouvernement, a qualifié cette action de highjacking des pouvoirs de la commission.»

Le Premier ministre adjoint a aussi dénoncé une injustice envers les travailleurs. «Des personnes méritantes n’ont même pas eu la possibilité de postuler. Les choix ont été faits sur des bases politiques.» Il a également réagi à une photo parue dans l’express du dimanche 25 mai, montrant un manifestant licencié portant une pancarte dénonçant une vengeance politique. «Ce n’est pas une vengeance. C’est une correction nécessaire d’un recrutement injuste et contraire à la loi.»

Il a annoncé que la LGSC procédera à un nouveau recrutement de 2 245 travailleurs, notamment des éboueurs. Parmi ces postes, 782 postes vacants et 1 463 correspondent aux emplois illégalement pourvus avant les élections. «Les annonces pour ces postes sont déjà publiées. Tous ceux qui souhaitent postuler sont les bienvenus.» Il a précisé que le processus se fera par le biais d’entretiens individuels, dans le respect de la loi, sur une période de deux à trois mois. Même les personnes précédemment recrutées de manière illégale peuvent faire acte de candidature, mais sans aucun traitement de faveur. «Tous les postes seront attribués sur la base du mérite. Il est important de noter que ces employés n’étaient que temporairement engagés.»

En attendant le recrutement régulier, le gouvernement ne veut pas que les services municipaux soient affectés. «Pour éviter toute perturbation, notamment dans la collecte des ordures, le ministère des Collectivités locales et le gouvernement collaboreront avec les conseils municipaux et de district. Des ajustements administratifs et financiers, tels que des heures supplémentaires et des changements de planning, seront mis en place.» Paul Bérenger a enfin assuré que le gouvernement actuel ne gaspillerait pas les fonds publics comme l’ancien régime. «D’autres postes vacants seront également créés à l’avenir, au-delà des 2 245 déjà annoncés.»

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