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Débats budgétaires 2025–2026

Paul Bérenger : «Pour les enfants d’aujourd’hui et de demain»

27 juin 2025, 06:00

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Paul Bérenger : «Pour les enfants d’aujourd’hui et de demain»

Le Premier ministre adjoint, Paul Bérenger, a qualifié la situation actuelle de «résultat d’un héritage criminel» laissé par le précédent gouvernement du MSM. Il a comparé l’état de l’économie mauricienne à celui de pays comme la Grèce ou le Sri Lanka, s’effondrant après des années de mauvaise gestion, et a averti : «Si le MSM était resté au pouvoir, Maurice aurait couru droit à la catastrophe.»

Pour Paul Bérenger, le véritable enjeu du moment n’est ni le Fonds monétaire international (FMI) ni les institutions internationales, mais le risque de dégradation de la note souveraine du pays. «Si Maurice est downgradé, ce sont les travailleurs, les retraités, les plus vulnérables qui paieront le prix fort.» Il insiste sur l’urgence de rassurer les agences de notation comme Moody’s, le FMI et la Banque mondiale, quant à la direction prise par le pays. «Il ne s’agit pas de tout faire tout de suite, mais de prouver que nous avons un cap et que nous allons nous y tenir durant tout notre mandat.»

La réforme du système de pension non-contributive, jugé «insoutenable», a été au cœur de son intervention. Le DPM a défendu la décision d’augmenter l’âge d’éligibilité à la pension universelle à 65 ans sur cinq ans. Il a reconnu que c’était un choix difficile mais inévitable, tout en assurant que des comités travaillent actuellement à la mise en place de mesures d’atténuation pour les plus vulnérables.

Paul Bérenger a aussi dénoncé la désinformation ambiante autour des salaires des Junior ministers et des pensions parlementaires, appelant à ne pas «faire du tort à notre pays avec des fake news et des caricatures cyniques». Il a salué les efforts du gouvernement pour introduire transparence et rigueur dans la nomination et la rémunération des advisers.

En matière de réforme structurelle, il a confirmé la création prochaine d’une commission d’experts nationaux (économistes, sociologues, actuaires) pour proposer une refonte complète du système de retraite. Il a rappelé que c’est le régime MSM qui a «tué le NPF et ruiné la CSG», obligeant l’actuel gouvernement à tout reconstruire.

Enfin, sur le volet fiscal, Paul Bérenger a reconnu que l’imposition accrue sur les hauts revenus était une mesure exceptionnelle. Il a rassuré les investisseurs étrangers: «Cette pression fiscale est temporaire. Nous sommes socialistes, mais pas suicidaires. Nous voulons revenir, dès que possible, à une fiscalité légère pour encourager l’investissement.»

Paul Bérenger a conclu en appelant à l’unité : «Ce que nous faisons aujourd’hui, c’est pour les enfants d’aujourd’hui et ceux de demain. Nous ne faiblirons pas.»

Retrouvez demain, dans l’express, les discours de Navin Ramgoolam, Shakeel Mohamed et Rajesh Bhagwan ainsi que le Committee of Supply.

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