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PMQT : Un système de surveillance de masse sous le gouvernement MSM dévoilé

5 février 2025, 04:30

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PMQT : Un système de surveillance de masse sous le gouvernement MSM dévoilé

Lors du Prime Minister’s Question Time (PMQT) d’hier, marqué par une question du député Adrien Duval, le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a révélé des informations accablantes sur un système d’écoute téléphonique mis en place par l’ancien gouvernement du Mouvement socialiste militant (MSM). Selon les conclusions préliminaires d’une enquête menée par des experts internationaux en collaboration avec la police mauricienne, un vaste dispositif de surveillance de masse aurait été utilisé pour intercepter les communications de milliers de citoyens, y compris des personnalités politiques, des fonctionnaires de l’État, des membres du judiciaire et des diplomates.

Navin Ramgoolam a affirmé que la population mauricienne avait été choquée en octobre 2024 par les révélations des Moustass leaks. Ces fuites d’informations ont mis en évidence l’existence d’un système sophistiqué de surveillance électronique capable d’intercepter non seulement les appels téléphoniques, mais aussi les activités sur les réseaux sociaux tels que Facebook, WhatsApp et TikTok, ainsi que les échanges de courriers électroniques. «Ce système permettait au gouvernement MSM de surveiller chaque conversation mobile, chaque message électronique, chaque interaction sur internet. C’était un outil de surveillance de masse d’une ampleur sans précédent», a déclaré le Premier ministre.

Selon lui, plusieurs sites étaient dédiés à ces écoutes, ce qui signifie que la surveillance ne se limitait pas à quelques individus ciblés, mais concernait l’ensemble de la population. Tous les contenus numériques échangés entre les citoyens étaient détournés vers un système gouvernemental pour analyse et exploitation ultérieure.

⚫ Un coût astronomique

Le coût de ce système de surveillance s’élèverait à plus de USD 110 millions (Rs 5,2 milliards environ). De plus, une entreprise basée à Dubaï, nommée PertSol, était rémunérée à hauteur de USD 7,5 millions (Rs 355 millions) par an pour l’entretien de ce système de surveillance. «Alors que le pays souffrait d’une crise économique et que les familles luttaient contre la vie chère, le gouvernement MSM dépensait des sommes colossales pour espionner sa propre population», a dénoncé Navin Ramgoolam.

Peu après les élections de novembre, alors que les Mauriciens célébraient la défaite du MSM, des tentatives de destruction de preuves auraient eu lieu. «Les stations d’écoute ont été vidées de leurs données, effacées pour tenter d’effacer les traces de cette entreprise illégale.» Cependant, les experts internationaux en cybersécurité, qui accompagnent la police mau- ricienne dans l’enquête, sont en mesure de restaurer ces données effacées. «Nous identifie- rons ceux qui ont détruit les preuves et ils devront répondre de leurs actes devant la justice», a averti Navin Ramgoolam.

⚫ Un engagement ferme contre les abus

Le PM a pris un engagement solennel devant l’Assemblée nationale et la nation : «Je peux assurer à la Chambre et à l’ensemble du pays que j’ai ordonné l’arrêt total de cette surveillance secrète mise en place par ces groupes antidémocratiques. Tous les équipements ont été catalogués, arrêtés et déconnectés. Plus personne ne sera écouté sans son consentement. Sous ce gouvernement, jamais nous ne restaurerons un tel système de surveillance de masse.»

Il a également révélé que ce système ne se limitait pas à l’espionnage électronique. Des caméras avaient été stratégiquement placées pour surveiller les déplacements de certains citoyens, y compris des opposants politiques.

⚫ Vers des conséquences judiciaires ?

Navin Ramgoolam a insisté sur le fait que ceux qui avaient participé à ces actes devront en répondre devant la loi. «Détruire des preuves est un délit grave qui entraîne de lourdes sanctions. Nous renforcerons même la loi si nécessaire pour nous assurer que de tels abus ne puissent jamais se reproduire.»

Il a terminé son intervention en rappelant que les élections générales de 2024 avaient été un vote pour la liberté et l’unité, et que ce type de surveillance de masse constituait une violation flagrante des droits fondamentaux des Mauriciens.

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Dans les coulisses…

🟦 Discrétion des enquêteurs américains

Des experts américains sont en mission discrète depuis l’accession de Navin Ramgoolam au poste de Premier ministre. Leur objectif principal est de garantir que le Prime Minister’s Office (PMO) et le gouvernement ne sont plus sous surveillance et que les communications du gouvernement sont sécurisées.

🟦 Appel à l’expertise européenne et américaine

Navin Ramgoolam a sollicité l’aide des dirigeants européens, qui ont recommandé des experts américains reconnus mondialement pour leur expertise en sécurité des télécommunications.

🟦 Premières conclusions inquiétantes

Les experts ont été choqués par l’ampleur du système de surveillance découvert. Selon eux, ils n’avaient jamais vu un système capable d’intercepter indistinctement les communications de tous les citoyens, y compris celles sur des applications sécurisées comme WhatsApp et Signal.

🟦 Révélation publique précipitée par Adrien Duval

Les questions parlementaires d’Adrien Duval ont accéléré la révélation des premiers éléments de l’enquête. Navin Ramgoolam a confirmé que ces données devaient être rendues publiques en raison de l’actualité parlementaire. «Comme j’avais ces éléments et que les questions parlementaires étaient dessus, j’ai eu à les apporter au Parlement. Sinon j’aurais attendu encore un peu afin de laisser le temps aux enquêteurs de cerner toute l’histoire qui a des ramifications incroyables. Aucune conversation n’était à l’abri, même pas sur WhatsApp ou Signal !», nous a déclaré Navin Ramgoolam hier après-midi.

🟦 Dossiers récupérés malgré les effacements

Plusieurs dossiers qui avaient été effacés ont pu être récupérés grâce à l’intervention des experts internationaux.

🟦 Possibles implications criminelles

Au PMO, on estime que l’analyse des données récupérées pourrait apporter des éléments clés dans plusieurs affaires criminelles, notamment les enquêtes sur les décès de Soopramanien Kistnen et de Pravin Kanakiah.

🟦 Démantèlement du système de surveillance

Navin Ramgoolam a assuré que le système de surveillance de masse a été démantelé et qu’aucune écoute des citoyens n’était pratiquée depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau régime. Toutefois, les anciens enregistrements existent toujours et une enquête est en cours avec l’appui des experts.

🟦 Collaboration policière en cours

La police nationale poursuit son enquête, avec l’appui des spécialistes étrangers, pour cerner l’étendue des écoutes et identifier les responsabilités associées.

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