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Santé publique
Pour Rs 501 millions d’arriérés d’heures supplémentaires à régulariser
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Santé publique
Pour Rs 501 millions d’arriérés d’heures supplémentaires à régulariser

Photo d'illustration.
Une lueur d’espoir semble enfin poindre pour le personnel médical du secteur public après des mois de frustration et de mobilisation. Le paiement des heures supplémentaires, en attente depuis de longs mois, pourrait bien-tôt être effectif grâce aux dispositions du Supplementary Appropriation (2024- 2025) Bill, voté à l’Assemblée nationale, mardi. Ce projet de loi prévoit une enveloppe exceptionnelle de Rs 21 milliards pour divers secteurs prioritaires, dont Rs 1,5 milliard, qui iront directement au ministère de la Santé.
Depuis un certain temps déjà, plusieurs employés du service public de santé dénoncent un retard d’au moins six mois dans le paiement de leurs heures supplémentaires. Une situation qui a alimenté une grande inquiétude dans les hôpitaux, où le personnel travaille souvent bien au-delà des horaires prescrits, notamment durant les périodes de forte affluence ou lors de crises sanitaires.
Selon les chiffres communiqués par le ministère de la Santé, le montant total des heures supplémentaires impayées s’élève actuellement à plus de Rs 501 millions.
Les retards touchent l’ensemble des grands centres hospitaliers du pays. L’hôpital Dr A. G. Jeetoo à Port-Louis accumule, à lui seul, près de Rs 98 millions d’arriérés, suivi du Victoria Hospital à Candos avec plus de Rs 118 millions. Le SSRN Hospital de Pamplemousses n’est pas en reste avec environ Rs 79,5 millions en attente tandis que le Jawaharlal Nehru Hospital de Rose-Belle accuse un retard de Rs 73 millions. Les montants dus aux équipes du SAJ Hospital à Flacq et au quartier général du ministère avoisinent respectivement Rs 60 millions et Rs 71 millions.
Le ministère de la Santé est conscient du poids que représente cette dette sur le moral et la stabilité financière du personnel soignant. L’allocation budgétaire annoncée dans le cadre du projet de loi vise ainsi à régulariser la situation dans les meilleurs délais. Selon le ministère de la Santé, cette situation résulte des dysfonctionnements de l’ancien régime. Lorsque le nouveau gouvernement est entré en fonction, les caisses étaient déjà vides, rendant difficile le règlement immédiat des arriérés en overtime.
Plusieurs syndicats avaient déjà donné l’alerte, affirmant que cette situation ne pouvait plus durer, d’autant plus que le personnel soignant reste en première ligne. «Nous faisons notre travail avec dévouement mais il est inacceptable de ne pas recevoir nos heures supplémentaires dans un délai raisonnable. Ils sont nombreux à compter sur cet argent pour joindre les deux bouts», confie un infirmier.
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