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«Vimen Leaks 2»
Protection policière à l’ex-WPC Goomanee, Jagai porte plainte
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«Vimen Leaks 2»
Protection policière à l’ex-WPC Goomanee, Jagai porte plainte

L’ex-Woman Police Constable (WPC) Goomanee de la défunte Special Striking Team (SST) s’est rendue à l’IT Unit de la police, hier matin, en compagnie de son homme de loi, Me Rouben Mooroongapillay. Cela, dans le cadre de l’enquête à la suite de sa déposition explosive contre ses ex-collègues au Central Crime Investigation Department (CCID), dans l’après-midi du 5 mars. Le téléphone portable qu’elle avait remis aux enquêteurs a été examiné. Elle dit craindre pour sa vie et a fait une demande pour bénéficier d’une protection policière. Demande qui a été soutenue par son avocat. Selon ce dernier, ils ont reçu des retours que l’ex-WPC Goomanee bénéficiera d’une protection policière et que son domicile fera l’objet de patrouilles régulières. Elle aurait été victime d’intimidation d’un ex collègue de la SST pendant qu’elle se trouvait aux Casernes.
Les enquêteurs comptent référer l’affaire à l’Independent Police Complaints Commission (IPCC) passé le délai de 48 heures. Me Rouben Mooroongapillay explique que les enquêteurs vont référer le cas à l’IPCC car des membres de l’Enquiry Panel dans cette affaire pourraient se retrouver comme témoins. «Sans pour autant discréditer l’IPCC, je pense que certaines procédures doivent être revues. L’IPCC n’est pas adaptée dans ce cas. Ils sont limités en équipement et effectifs, surtout qu’il y a beaucoup d’informations à vérifier ici», confie l’avocat. Il estime que la police dispose de beaucoup de bons éléments qui sont aptes à enquêter dans ce cas. Il compte écrire une lettre au commissaire de police afin que l’instance revoit sa position concernant le «further statement» de l’ex-WPC Goomanee.
Pour rappel, l’ex-policière Goomanee avait dû démissionner de la police après des pressions subies. Elle accuse des membres de la défunte SST d’avoir manipulé le sac de Vimen Sabapati qui avait été saisi. Selon elle, ses collègues auraient planté de la drogue dans le sac. Vimen Sabapati a été arrêté le 3 mai pour trafic de drogue présumé après la saisie dans le sac de dix kilos d’une substance soupçonnée d’être de l’héroïne, d’une valeur marchande de Rs 155 millions. Il a clamé son innocence lors de son audition.
Le surintendant de police (SP) Ashik Jagai lui a répliqué. Il a fait une déposition au poste de police de Saint-Pierre, hier matin, pour complot. Le SP Jagai relate que durant sa carrière, il a arrêté plusieurs trafiquants de drogue, dont des personnalités, et que ces cas ont été très médiatisés. Pour lui, il y une diffusion de diverses fausses propagandes et théories du complot afin de semer le doute dans l’esprit du public, d’étouffer les preuves contre des suspects que son équipe et ont arrêtés, et de discréditer la police ainsi que les agents du SST. Selon Ashik Jagai, son équipe et lui ont fait plusieurs déclarations auprès du CCID par le passé pour expliquer ces événements, qui étaient faux et malveillants, et pour garantir une enquête transparente.
Cependant, selon le haut gradé, la situation était devenue incontrôlable lors des dernières élections générales, car les personnes mentionnées avaient transformé leurs affaires en un drame politique juste après l’annonce des résultats des élections générales en novembre 2024. Le SP Jagai explique que les protagonistes essaient de per- vertir le cours de la justice dans l’affaire Vimen Sabapati. Selon lui, l’enregistrement vidéo présumé diffusé lors d’une émission du Defimedia a été rogné, coupé et monté selon les besoins, accompagné de commentaires du journaliste dans l’émission. De plus, des images ont été publiées montrant un sac censé contenir une drogue dangereuse, mais celles-ci ont été retouchées et manipulées sous différents angles afin de correspondre à la version alléguée de l’ex-WPC, selon le SP Jagai.
Qui plus est, bien qu’il s’agisse d’une couverture en direct, selon le SP Jagai, Vimen Sabapati, tel un véritable artiste, aurait bénéficié d’un exercice manifestement planifié à l’avance où on l’a forcé d’impliquer le nouveau Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, ainsi que le ministre du Logement et des terres, Shakeel Mohamed, qui représentait auparavant les intérêts de Vimen Sabapati dans cette affaire.
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