La Cour de district de Rivière-du-Rempart a rejeté la demande de Sada Curpen visant à lever l’interdiction de quitter le territoire, émise en décembre 2020, dans le cadre d’une accusation provisoire de blanchiment d’argent, en vertu des articles 3(1)(b), 6 et 8 de la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act. Sada Curpen souhaitait se rendre à La Réunion pour des soins médicaux. Mais la police s’y est opposée, soulignant un risque élevé de fuite. L’inspecteur Putoo a rappelé que Curpen détient un passeport français et qu’il a déjà manqué à ses obligations de pointage. Il a aussi précisé qu’il n’existe aucun contrôle mauricien sur un passeport étranger.

La Cour a pris en compte que le prévenu avait voyagé en France en 2006 malgré une affaire en cours et qu’il était revenu. Toutefois, aucun élément médical ne démontre que le traitement requis est indisponible à Maurice. Se basant sur l’article 16(2)(c) de la Bail Act, la magistrate Zeenat Cassamally a conclu qu’aucune nécessité absolue de déplacement n’a été démontrée. L’interdiction reste donc en vigueur. Elle exhorte toutefois la police à accélérer l’enquête, faute de quoi la charge provisoire pourrait être rayée.