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Ancien directeur général de l’ICAC
Salaires de Navin Beekarry : Plus de Rs 61 millions touchées en huit ans
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Ancien directeur général de l’ICAC
Salaires de Navin Beekarry : Plus de Rs 61 millions touchées en huit ans

Les rémunérations de Navin Beekarry, ancien Directeur Général de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC), ont été rendues publiques après que le Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, a déposé sa réponse à une question parlementaire posée par les députés Ashley Ramdass et Roshan Jhummun. Selon les informations communiquées par le gouvernement, Navin Beekarry, qui a dirigé l’ICAC à deux reprises – de 2002 à 2006, puis de 2016 à 2023 – et qui a également occupé le poste de Directeur Général de la Financial Crimes Commission (FCC) de mars 2023 jusqu’à sa démission en novembre 2024, a perçu un total de Rs 61,333,220 entre juillet 2016 et novembre 2024.
Lors de sa réintégration à l’ICAC en juillet 2016, Navin Beekarry touchait un salaire mensuel de Rs 375,000, versé à parts égales en roupies mauriciennes et en dollars américains. Son contrat ayant été renouvelé en juillet 2021, sa rémunération a alors été portée à Rs 420,000 par mois. À partir de mars 2023, avec sa nomination à la tête de la FCC, il percevait un salaire mensuel de Rs 525,000.
65 missions officielles à l’étranger
Sur l’ensemble de cette période (2016–2024), Rs 40,389,194 ont été versées à Navin Beekarry au titre de salaire, tandis que Rs 20,944,026 ont été allouées en avantages divers.
Toujours selon les chiffres révélés au Parlement, Navin Beekarry a effectué 65 missions officielles à l’étranger entre 2016 et 2024. Ces déplacements ont coûté à l’État un total de Rs 17,447,616.37, dont Rs 8,158,557.49 en billets d’avion et Rs 9,289,058.88 en per diem et autres indemnités.
Des voyages liés à l’affaire MedPoint
À noter que les déplacements de Navin Beekarry dans le cadre de l’affaire MedPoint ont à eux seuls coûté plus d’un million de roupies. Entre 2018 et 2019, il a effectué trois voyages à Londres, accompagné à chaque fois de deux hommes de loi, dans le but de faire avancer ce dossier sensible. Ces déplacements avaient été approuvés par le conseil d’administration de l’ICAC, un organe que Navin Beekarry présidait lui-même à l’époque. Le Premier ministre a qualifié cela de «blatant case of conflict of interest». Plus grave encore : malgré une correspondance officielle datée du 13 décembre 2018, dans laquelle le Privy Council avait rejeté la demande de l’ICAC de faire des soumissions orales, Navin Beekarry a maintenu sa mission à Londres, accompagné de deux officiers.
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