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Constructions illégales sur les plages publiques
Shakeel Mohamed met en garde contre les dérives communales
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Constructions illégales sur les plages publiques
Shakeel Mohamed met en garde contre les dérives communales

Lors d’une conférence de presse hier, le ministre du Logement et des Terres, Shakeel Mohamed, a dénoncé avec fermeté les tentatives de communaliser certaines décisions administratives liées aux constructions illégales sur les plages publiques, notamment à Tamarin. C’est avec un ton grave que le ministre est intervenu face à ce qu’il qualifie de dérives dangereuses.
Selon lui, certains individus alimentent une campagne de désinformation, notamment sur les réseaux sociaux, en attribuant des intentions communautaristes aux décisions de son ministère. Le point d’orgue de cette polémique concerne la plage publique de Tamarin, où des constructions illégales ont été signalées par la Beach Authority depuis 2023.
«Zot pe dir parski mo mizilman mo pe tir enn kalimay. Se enn gro mansonz», a-t-il martelé, réfutant catégoriquement les accusations portées contre lui. Il a affirmé que son ministère n’avait jamais eu pour objectif de détruire un lieu de culte existant, mais plutôt de mettre fin à la prolifération de structures illégales érigées sans autorisation sur les plages publiques. Shakeel Mohamed a également précisé que certaines personnes mal intentionnées lui attribuent faussement une notice pour la démolition d’un kalimaye à Poste-de-Flacq. «Sa notice-la finn signe par ansien minis lozman. Mo pa finn donn lord pou fer sa», a-t-il insisté.
Entre construction illégale et manipulation
Concernant la situation à Tamarin, le ministre a expliqué que l’alerte avait été donnée par la Beach Authority dès juillet 2024, sous le précédent régime. Une déposition a même été faite à la police concernant la construction illégale autour d’un shrine existant. Malgré cela, des travaux ont continué, aboutissant à la démolition du sanctuaire d’origine et à l’érection d’une nouvelle plateforme de 34,9 m2. Le ministre a tenu à clarifier : «Se pa enn zafer relizion. Li enn zafer lalwa. Se Beach Authority ki ena tou bann pouvwar legal dapre seksion 4 pou fer sir ena bon management lor bann laplaz piblik.»
Déplorant la tournure communale que prend le débat, Shakeel Mohamed a appelé la population à faire preuve de discernement et à rejeter toute tentative de division. Selon le ministre, l’île Maurice compte 174 structures illégales sur les plages publiques et il est impératif de les régulariser dans le respect des lois et sans considération communautaire. Un communiqué officiel du ministère du Logement a d’ailleurs été émis pour stopper toute nouvelle construction illégale à Tamarin.
«Mo demann soutien lepep pou kapav fer mo travay. Nou tou Morisien. Pa les bann dimounn manipil zot.» Le ministre a appelé à l’unité nationale et au respect de l’État de droit. Il insiste sur le fait que l’action de son ministère vise à préserver les plages publiques pour tous les Mauriciens, sans distinction de croyance.
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