Le chauffeur de van Sooraj Lalljee, connu pour ses vidéos virales sur les réseaux sociaux liées à la sécurité routière, peut enfin souffler. L'accusation provisoire de trafic humain portée contre lui depuis septembre dernier, a été rayée en cour de Bambous le jeudi 15 mai. Il a exprimé sa profonde gratitude envers son avocat Jim Seetaram, les enquêteurs de la CID de Flic-en-Flac et le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) pour leur professionnalisme tout au long de cette affaire.

Sooraj Lalljee, 42 ans, avait été arrêté le 25 septembre 2024 après une plainte déposée par son épouse, Shiama Devi Laljee. Cette dernière l’accusait de l’avoir contrainte à se prostituer avec des touristes, à plusieurs reprises entre 2019 et 2024, dans les régions de Flic-en-Flac et Grand-Baie. L’affaire avait soulevé une vive émotion sur les réseaux sociaux, notamment parce que le mis en cause était salué par la police en 2019 pour avoir empêché un conducteur en état d’ébriété de reprendre la route. Mais son arrestation a marqué un tournant dramatique dans son image publique. Sooraj Lalljee a passé des jours en détention avant de bénéficier d'une libération sous caution, tandis que l’enquête se poursuivait.

Au fil des mois, ses proches ont clamé son innocence, dénonçant un «coup monté» et un complot familial. Ils ont remis en question le timing de la plainte de son épouse, s'interrogeant sur les raisons de son silence prolongé avant de passer à l'action. Dans sa plainte, Shiama Devi Laljee affirmait que son mari avait tenté à plusieurs reprises de la forcer à des actes sexuels avec des touristes contre paiement, dans divers lieux fréquentés de l’île. Toutefois, elle avait refusé un examen médical proposé par la police et décliné l’offre de se rendre dans un refuge avec ses enfants.

L’affaire, qui avait suscité de nombreux commentaires et spéculations sur les réseaux sociaux, s’est finalement conclue par l'abandon de l'accusation, faute d’éléments suffisants pour justifier la poursuite.

Selon les informations recueillies, aucune charge formelle n’a été retenue à l’issue de l’enquête.

Aujourd’hui, Sooraj Lalljee affirme vouloir tourner la page. Il remercie publiquement ceux qui l’ont soutenu et dit espérer retrouver une vie normale. Il conclut : «Mo ti kone laverite pou fini par eklate. Mo remersie tou bann dimounn ki fine gard la foi.»