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Violence à l’école
Un enseignant pris à partie par des parents devant sa classe
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Violence à l’école
Un enseignant pris à partie par des parents devant sa classe

■ La GTU demande que le ministère prenne la sécurité au sein des établissements primaires plus au sérieux.
Une scène choquante s’est déroulée dans une école primaire, ce mercredi, révélant une dérive inquiétante : un groupe de parents a violemment pris à partie un enseignant, devant sa salle de classe, sous les yeux de ses élèves. Bousculades, injures, menaces de coups et blessures – tout cela pour une simple remontrance adressée la veille à un élève qui, en plein cours, s’amusait à faire des gestes obscènes à toute la classe.
L’affaire a été signalée à la police. Mais au-delà de la procédure légale, cet incident soulève une question brûlante : jusqu’où ira la banalisation de la violence à l’école ? Pour la Government Teachers’ Union (GTU), la coupe est pleine. Ce nouvel acte d’agression vient confirmer une tendance alarmante : dans certaines régions,les enseignants travaillent sous une menace constante, dans un climat de peur, voire de terreur. Une situation insoutenable qui mine le respect de l’autorité éducative et compromet la qualité même de l’enseignement. «Une école n’a pas vocation à devenir un champ de bataille où les frustrations parentales explosent au détriment du personnel éducatif», dénonce la GTU, qui condamne fermement cette attaque.
Derrière cet acte de violence, c’est le respect du métier d’enseignant qui s’effrite. Et avec lui, l’équilibre fragile de notre système scolaire. Face à cette escalade, la GTU appelle le ministère de l’Éducation à réagir avec fermeté. Une réunion avec le directeur de l’enseignement primaire s’est récemment tenue pour aborder le sujet. Des propositions concrètes ont été formulées, mais l’heure n’est plus aux discussions : des actions immédiates sont attendues.
En attendant, la GTU demande à tous les chefs d’établissement de renforcer les mesures de sécurité et de limiter strictement l’accès aux établissements scolaires afin d’éviter d’autres confrontations directes entre parents et enseignants. «La sécurité du personnel éducatif doit redevenir une priorité nationale. Les enseignants ne peuvent plus attendre.»
Réaction du ministère : Vigilance accrue et mesures à venir
De son côté, le ministère de l’Éducation a fermement dénoncé et condamné toute agression envers les membres du personnel enseignant et non enseignant. Il encourage les victimes à signaler systématiquement ces actes à la police. Dès le lendemain de l’incident, le directeur de zone et des inspecteurs éducatifs se sont rendus sur place à l’école primaire de Flic-en-Flac pour évaluer la situation. Un rapport sera transmis au ministère.
Le ministère souligne que le contrôle d’accès aux écoles est déjà en vigueur depuis quelque temps, et que ces mesures seront renforcées. Par ailleurs, le ministre de l’Éducation, Mahend Gungapersad, a tenu une séance de travail avec le bureau de l’Attorney General en vue de revoir plusieurs textes de loi. Un membre du parquet a été désigné pour travailler en étroite collaboration avec le ministère cette problématique.
La GTU, pour sa part, rappelle que le respect dû aux enseignants est le socle de toute société civilisée. «Nous ne resterons pas silencieux face à des actes qui sapent la dignité et la sécurité de ceux qui œuvrent chaque jour à former les générations futures.» Elle réitère son soutien total aux éducateurs, et promet de continuer à se battre pour un environnement scolaire sain, protégé et respectueux.
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