Les arrestations se poursuivent dans l’enquête sur le rapt de Ridwan Khodabacus. Un mineur de 17 ans, habitant Beau-Champ, a été arrêté et placé en détention le mardi 18 février. Il a été longuement interrogé en présence de sa mère. Le mineur a confirmé sa présence, avec les autres suspects, lors de la séquestration, mais il a nié sa participation.

Jusqu’à présent, cinq personnes ont été arrêtées par la Criminal Investigation Division de Grand-Baie et le Field Intelligence Office du Nord dans cette affaire. Kamal Darsan, 29 ans, habitant Plaine-des-Papayes, Darvanaden Sundrun, un mécanicien de 24 ans domicilié à Piton, et le conducteur de la fourgonnette grise qui a servi à kidnapper Ridwan Khodabocus, Donovan Rousseau, 36 ans, habitant Palmar, déjà fiché par la police et soupçonné d’être le cerveau de ce kidnapping, et Raoul Natwarsingh, 37 ans, habitant Belle-Mare.

Ridwan Khodabocus, 31 ans, habitant Plaine-Verte, avait été enlevé devant un restaurant à Grand-Baie dans la soirée du 30 janvier. Ses ravisseurs avaient exigé une rançon de Rs 25 millions pour le libérer. Toutefois, les négociations n’ayant pas abouti, il avait été abandonné à Verdun après avoir été agressé. La police pense avoir affaire à un gang organisé de kidnappeurs, dont le modus operandi consisterait à repérer des victimes fortunées grâce à un profilage avant d’exiger une rançon. Selon les informations disponibles, ce gang aurait déjà fait plusieurs victimes qui n’ont pas osé porter plainte. Deux des suspects ont dans le passé été arrêtés pour kidnapping.

Une vidéo de la victime, filmée par ses ravisseurs, a circulé sur les réseaux sociaux, dans laquelle le trentenaire évoque un réseau de trafic de drogue et de blanchiment d’argent avec d’autres complices, des faits qui justifieraient son kidnapping. Après avoir été relâché par ses ravisseurs dans les parages de Verdun aux petites heures du matin du samedi 1er février, Ridwan Khodabacus a confié que ses kidnappeurs l’avaient filmé et «contraint» à faire de «fausses» révélations qui pourraient justifier ce rapt face à la caméra.