Publicité

Mutation contestée et allégations infondées

Un policier demande des explications

25 mars 2025, 12:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Un policier demande des explications

Un policier de 33 ans allègue avoir été victime d’un transfert punitif après un rapport négatif concernant une allégation infondée à son sujet. Alors qu’il a essayé d’obtenir une rencontre avec son supérieur hiérarchique pour clarifier la situation, ses sollicitations ont été ignorées. Il compte désormais se tourner vers l’Independent Police Complaints Commission (IPCC), ainsi que vers la Commission des droits de l’homme.

Le policier, moralement affecté, a consigné une Precautionary Measure au poste de police de Plaine-Verte, le 20 mars. Un sergent affecté à la Divisional Crime Intelligence Unit (DCIU) de Port-Louis Nord aurait rédigé un rapport affirmant que le policier avait acheté de l’héroïne à Résidence La Cure. Or, le policier explique que tout peut être vérifié : il était allé chercher une pièce de rechange pour sa voiture. Il dit avoir un témoin et que les images des caméras CCTV peuvent aussi être consultées.

Le policier, qui habite Plaine-Verte, a déclaré qu’il a rejoint la force policière, le 15 juillet 2016, et compte huit ans de service. Il a commencé sa formation à la Special Support Unit, où il a été affecté. En 2023, il a été muté au poste de police de Baie-du-Tombeau. En 2024, il a été transféré au poste de police de Vallée-des-Prêtres, et le 4 mars, il a été transféré à la Special Mobile Force.

Ne connaissant pas la raison de son dernier transfert, le 3 mars, il s’est rendu au Divisional Headquarters Metro North pour obtenir un rendez-vous avec le commandant de la division. Cependant, il a rencontré un sergent, qui lui a déclaré que l’ordre d’affectation avait été signé par le commissaire de police. Le même jour, il a contacté un autre sergent pour s’informer sur les raisons de sa mutation à la Special Mobile Force. Le sergent lui a expliqué qu’il y avait un rapport défavorable sur lui, concernant sa présence à Résidence La Cure, en février dernier.

«To lagel twa…»

Le policier s’est alors souvenu que certains policiers de la DCIU se trouvaient à proximité. Le plaignant a alors appelé le sergent responsable de la DCIU sur son téléphone officiel. Il lui a demandé s’il avait rédigé un rapport négatif à son sujet, et a précisé que selon ses informations, c’était le cas. Il a également demandé à le rencontrer pour clarifier toute incompréhension, ce à quoi le sergent a répondu : «To ena bon ransegnman, to kapav vinn DCIU.» Le sergent a ensuite ajouté : «To lagel twa, to pe interfer dan mo travay, apel sa breach of ICTA. Mo pou met enn plint kont twa.»

Le 4 mars, le policier s’est rendu aux Casernes centrales où il a déposé une plainte auprès de la Police Internal Assessment Cell (PIAC), puis il s’est présenté devant l’enquiry panel du quartier général de la police pour des explications. Il a rencontré un sergent, qui a pris ses coordonnées et qui lui a promis de le rappeler, ce qu’il n’a pas fait.

Le 18 mars, le policier s’est rendu au quartier général de la police et a de nouveau rencontré ledit sergent pour lui rappeler qu’il avait déjà déposé une plainte auprès de la PIAC et qu’il souhaitait obtenir des explications sur la raison de son transfert. Ce dernier l’a informé que son transfert était en cours de traitement. Le policier affirme que lui et sa famille sont embarrassés par la rumeur selon laquelle il achetait de l’héroïne à Résidence La Cure. Il maintient qu’il ne consomme pas de drogue, n’en achète pas et n’en vend pas.

Cette affaire n’est malheureusement pas un cas isolé. Plusieurs policiers ont été victimes de rapports erronés de la part de membres de la DCIU ou du National Security Service et ont été transférés. Les victimes se demandent comment ces policiers d’unités spécialisées préparent leurs rapports et pourquoi ils ne vérifient pas leurs informations avant de soumettre leurs documents, gâchant ainsi la carrière de leurs semblables.

Publicité