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Allégation de brutalité par un prof

Une écolière de huit ans giflée et pincée, la mère saisit la CDU

4 février 2025, 07:00

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Une écolière de huit ans giflée et pincée, la mère saisit la CDU

Marquée par la douleur, cette écolière souffre, déplore sa mère.

Depuis vendredi dernier, une écolière de Grade 4 de Rajiv Gandhi Government School, située à Riche-Mare, Centre-de-Flacq, pleure de douleur et souffre de fièvre. C’est en rentrant de l’école que sa maman dit avoir constaté que sa fille était malade et présentait des symptômes fiévreux. Mais l’origine de cette douleur proviendrait, selon la famille de la petite, d’une agression alléguée de son enseignant.

La maman de la petite écolière a raconté à l’express que ce jour-là, ses deux filles étaient en classe lorsque le prof a posé une question à l’une d’elles. N’ayant pas la réponse, la sœur de la petite victime a ouvert son livre pour l’aider à trouver la solution. C’est à ce moment-là que l’incident se serait produit. «Le professeur a giflé ma fille sur la joue avant de la pincer très fort au même endroit», confie la mère. Depuis cet acte, la petite fille souffre d’une joue enflée et peine à manger correctement, selon ses dires.

Inquiète et choquée par la brutalité de l’acte, la mère de l’élève s’est rendue à l’école pour obtenir des explications hier, espérant confronter l’enseignant. Cependant, ce qui s’est passé sur place l’a laissée perplexe et encore plus bouleversée. «Au lieu d’avoir des explications sur ce qui s’était passé, on m’a accusée d’avoir posté l’affaire sur Facebook et de ternir la réputation de l’école», déplore-t-elle.

La maman insiste sur le fait que sa famille et elle veulent seulement dénoncer ce qu’elles considèrent comme un acte inacceptable, qui a profondément affecté sa fille de huit ans. «Ma fille, de par son petit gabarit, souffre terriblement depuis cette gifle. Elle ne mange plus correctement. Elle a mal», poursuit-elle, visiblement affectée par l’état de santé de son enfant.

La mère a également emmené sa fille chez le médecin, qui a confirmé la douleur et la souffrance de l’enfant. «Elle pleure et n’arrive pas à manger. Je viens de lui acheter un ananas, espérant qu’elle puisse avoir un peu de goût avec la fièvre qu’elle a», explique la maman, qui est visiblement bouleversée. En parallèle, elle a déposé une plainte auprès de la Child Development Unit (CDU) pour que l’incident soit pris en compte.

Nous avons tenté d’obtenir la version de l’école. Un préposé de l’établissement scolaire a simplement déclaré : «On ne peut rien dire, mais je peux au moins dire que j’ai vu la nouvelle sur Facebook.» Il n’a pas souhaité confirmer ni infirmer la brutalité de l’incident.

Le ministère de l’Éducation poursuit son enquête

De son côté, dès que le ministère de l’Éducation a eu connaissance de cette affaire tôt lundi matin, il a dépêché deux inspecteurs à l’école afin de faire la lumière sur la situation. L’enseignant nie avoir frappé l’écolière. Il a également affirmé que, ce jour-là, la fillette était fiévreuse et que, lorsqu’il avait quitté l’école après avoir obtenu une permission, elle ne présentait aucune enflure au visage.

Un autre enseignant de Kreol Mauricien a confirmé que l’écolière ne semblait pas avoir d’enflure lorsqu’il l’a vue dans l’après-midi. Le même jour, les parents de l’enfant ont porté plainte à l’école vers 12 h 15, et le maître d’école leur a assuré qu’il allait se pencher sur cette affaire. Vers 13 h 40, ils sont retournés à l’établissement scolaire, et il semblait que l’affaire était résolue.

Le ministère de l’Éducation poursuit actuellement son enquête et suit l’affaire de près.

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