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John Andrew Roussety, 20 Ans

Une étoile du quartier fauchée sur l’asphalte

18 juin 2025, 10:30

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Une étoile du quartier fauchée sur l’asphalte

John Andrew Roussety était un jeune homme vivant, toujours souriant, et profondément amoureux du football.

Les larmes n’ont cessé de couler à la chapelle ardente de Moura, à Petite-Rivière, hier. Famille, amis, voisins et camarades de terrain se sont rassemblés pour dire adieu à John Andrew Roussety. Ce jeune homme de 20 ans, passionné de football et bien connu dans sa localité de la NHDC de Camp-Levieux, est la 60e victime d’accident de la route depuis le début de l’année. Un chiffre de trop. Un nom de trop. Une vie arrachée trop tôt.

Le dimanche 15 juin, en fin d’après-midi, John Andrew circulait à moto sur l’avenue Ambrose, à Rose-Hill, lorsqu’il a perdu le contrôle de son deux-roues et a percuté violemment un poteau en béton. Grièvement blessé, il est resté longtemps étendu sur l’asphalte avant d’être finalement pris en charge par les secours. Un médecin, qui se trouvait par hasard dans les parages, a tenté de stabiliser son état avant qu’il ne soit transporté à l’hôpital. Mais il était déjà trop tard. Le jeune homme, qui avait perdu beaucoup de sang, est décédé le lendemain. L’autopsie pratiquée dans la nuit de lundi a révélé l’ampleur du choc : John Andrew est décédé des suites d’une fracture du crâne.

Ce drame laisse un vide immense car John Andrew n’était pas seulement un motard victime d’un accident ; il était un jeune homme vivant, toujours souriant, et profondément amoureux du football. À chaque moment libre, on le retrouvait crampons aux pieds, sur le terrain de sa localité à taper dans un ballon avec ses amis, à rire, à rêver.«Toulezour li ti lor terin, li ti kontan fer so ti match. Li pa ti manke», raconte un camarade de quartier.Pour ceux qui l’ont connu, il était bien plus qu’un sportif. Il était ce rayon de soleil qu’on attendait pour démarrer un match, celui qui rassemblait les jeunes autour d’un même but : le jeu, la camaraderie, l’espoir.

Mais derrière l’émotion, la colère monte aussi. Certains proches dénoncent le temps mis pour le transporter à l’hôpital. «Li finn res plis ki enn-er lor lasfalt. Si ti ena sekour pli vit, eski li ti kapav sov li?», se demandent plusieurs témoins. Un questionnement douloureux pour la famille, qui doit composer avec l’insupportable réalité de son absence.

John Andrew Roussety. Un nom qui résonne aujourd’hui avec tristesse, mais aussi avec fierté. Celle d’avoir été un jeune homme passionné, aimé et respecté, qui, malgré sa courte vie, a marqué tous ceux qui l’ont croisé. Il laisse derrière lui une famille en deuil et un terrain de foot silencieux… comme orphelin de son plus fidèle joueur.

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