JIOI 2019: les étoiles mauriciennes contées par Robert d'Argent

19 juillet 2019

19 juillet 2019, 06:30

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Par

Chloé Chelvan

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JIOI 2019: les étoiles mauriciennes contées par Robert d'Argent

«Si mes Jeux des îles étaient contés» est né de l’envie de laisser les athlètes raconter eux-mêmes leurs moments forts des Jeux des îles», lance d’emblée Robert D’Argent, journaliste à La Sentinelle et auteur du livre. Parrainé par le groupe La Sentinelle et Super U, cet ouvrage regroupe plus d’une centaine de témoignages d’athlètes ainsi que des galeries de photos de ceux qui ont porté leur pierre à l’édifice des éditions des Jeux des îles et autres compétitions et qui ont fait honneur au drapeau mauricien.

Robert D’Argent a marqué d’une manière indélébile des anecdotes touchantes de ces sportifs de toutes les générations. En effet, ces ex-acteurs de ces Jeux et désormais spectateurs, se sont livrés à cœur ouvert. Par exemple, Judex Lefou, le premier Mauricien à être champion d’Afrique, et auparavant coureur de haies, raconta sa course durant les Jeux en 1990 à Madagascar, où, malgré son raidissement au tendon, il fit sa course et décrocha la médaille dorée. Il ne manqua pas de dire que l’encouragement du public mauricien «lui donna des ailes». Abhinesh Dussain, ancien badiste et champion en titre, quant à lui, relata comment est née sa passion pour sa discipline et sa ferveur d’être médaillé aux Jeux des îles.

Robert d’Argent dédicace son livre à l’athlète Josiane Nairac-Boullé…

Lors du lancement hier après-midi à l’espace Art et Culture Sanedhip Bhimjee, à Super U, Flacq Cœur de Ville, Robert D’Argent confia qu’en décembre dernier, Stany Maurice, le chef du service des sports à l’express, lui a confié qu’il prévoyait une page spéciale pour les Jeux des îles de cette année à compter d’avril. «En y songeant, je me suis dit que les sportifs ont souvent été invités à s’exprimer dans le cadre d’une interview, d’une analyse ou un dossier. Et je réalise alors que je n’ai jamais demandé à un sportif de raconter un moment fort qu’il a vécu aux Jeux des îles, avec ses mots à lui.»

Et c’est comme ça que va naître le projet. Il a fait un devoir de mémoire et décidé de rendre hommage à ceux et celles qui ont contribué, performance après performance, à l’édification du sport mauricien. Et que ces anciens athlètes ont été les fondations d’une délégation mauricienne sportive solide et passionnée. Il ajouta également que c’est grâce au soutien de la direction du groupe La Sentinelle et de Super U que ce projet s’est concrétisé. «Je dis un grand merci à ces groupes qui m’ont parrainé et chers amis sportifs et héros des Jeux des îles, merci d’avoir donné vie à ‘Si mes Jeux des îles étaient contés’».

…ainsi qu’à l’ancienne athlète Doris Chellen.

Nad Sivaramen, le directeur des publications à La Sentinelle, salue cette action d’immortaliser les souvenirs de ces athlètes. «Un article sur un athlète sera lu durant seulement les prochaines 24 heures de la publication et après, ça tombe dans l’oubli. Mais un livre a une durée de vie sans fin et laisse une trace», s’exprime ce dernier. Il ajoute que le message que Robert D’Argent et La Sentinelle souhaitent faire passer c’est de continuer de saluer ces sportifs qui ont fait rêver toute l’île Maurice par leurs performances et de transmettre toutes les émotions d’un athlète lorsqu’il se prépare moralement et physiquement pour une compétition. Cependant, Nad Sivaramen précise que derrière ce livre, toute une équipe du groupe La Sentinelle s’est mobilisée. «Toute la rédaction sportive et les membres du groupe ont été solidaires avec Robert D’Argent pour que ce livre soit un succès.» Il ajoute : «Le sport met en avant également la méritocratie. Au bout de l’effort, vous attend une médaille d’or, d’argent ou de bronze et surtout la fierté de vos proches. Nous avons voulu donner toute son importance au sport qui est dans ce pays politisé à outrance.» Le directeur des publications de La Sentinelle a pris également le temps de remercier Pascal Tsin, le directeur général d’Udis Ltée, fondateur de Super U, pour avoir participé à la réalisation du livre.

William Tsin, le fils de Pascal Tsin, et également directeur du pôle immobilier de Super U, a exprimé son contentement d’avoir porté leur contribution à l’avancement culturel du pays. «C’est effectivement important pour notre entreprise de valoriser le sport, et, surtout, de rendre hommage aux athlètes mauriciens. Nous en sommes très fiers.» Il ajouta que ce projet a été une opportunité de donner une voix aux athlètes. De plus, Pascal Tsin, qui était en voyage d’affaires, n’a pas manqué de réaliser une vidéo afin d’exprimer sa gratitude d’avoir participé à ce projet. Il fait part qu’il n’avait pas hésité une seule seconde lorsque La Sentinelle l’a approché pour parrainer le livre, et qu’il salue l’initiative de Robert D’Argent de rendre un vibrant hommage aux anciens sportifs. «Le sport a des valeurs en commun avec Super U, comme la cohésion sociale, l’esprit d’équipe, le dépassement de soi et l’inclusion», ajoute Pascal Tsin.

William Tsin (à g.), Manager du pôle immobilier de Super U aux côtés de Nad Sivaramen, Directeur des Publications de La Sentinelle Ltd.

Lors du lancement, certains des athlètes qui ont témoigné dans le recueil étaient présents. Ces anciens sportifs de diverses disciplines se sont retrouvés, et pour certains, après 25 ans. En effet, grande était leur joie de retrouver ceux et celles qui ont vécu avec eux les Jeux des îles. Accolades par-ci, éclats de rire par-là, nous pouvons remarquer que rien n’a changé entre eux. «Je pouvais voir derrière les écrits de Robert D’Argent tous les souvenirs que j’ai gardés des Jeux», confie Marie Lourdes Allysamba, exchampionne et double médaillée d’or à l’heptathlon et en saut en longueur aux Jeux des îles à Madagascar en 1990. «Je revois le stade de Réduit où je m’entraînais d’arrache-pied.» Nathalie Lam Hardy, qui avait détenu à son époque depuis plus de dix ans le record national au 100m papillon et médaillée d’or au JO à Madagascar en 1990, s’est sentie agréablement surprise lorsque Robert D’Argent lui a fait part qu’il souhaitait que celle-ci lui raconte ses expériences à cœur ouvert. «J’ai pu poser des mots sur mes sentiments vis-à-vis de mon expérience en tant que championne. Participer à ce projet était un incroyable moment d’émotion, c’était beau.»

Le livre est en vente à Rs 200 l’exemplaire.